La construction de la personne au Nunavik. Ontologie, continuité culturelle, et rites de passage

La construction de la personne au Nunavik. Ontologie, continuité culturelle, et rites de passage

La construction de la personne au Nunavik. Ontologie, continuité culturelle, et rites de passage

La construction de la personne au Nunavik. Ontologie, continuité culturelle, et rites de passages

| Ajouter

Référence bibliographique [12127]

Pernet, Fabien. 2014. «La construction de la personne au Nunavik. Ontologie, continuité culturelle, et rites de passage». Thèse de doctorat, Québec et Lyon (France), Université Laval et Université Lyon II, Département d’anthopologie.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
La présente thèse «vise à mieux comprendre les continuités et les transformations au sein des rites de passage chez les Inuit du Nunavik, depuis leur conversion au christianisme jusqu‘au contexte actuel.» (p. iii)

Questions/Hypothèses :
«La notion de rite de passage apparaît particulièrement heuristique dans le cadre d‘une anthropologie ontologique. Trois hypothèses de travail sont donc proposées qui permettent de rendre opérationnelle la notion de rites de passage, dans un cadre conceptuel renouvelé par l‘anthropologie ontologique : la première considère le caractère à la fois englobant et perméable des rites de passage; la seconde pose les rites de passage comme l‘un des temps forts de la transmission et de l‘acquisition de schèmes pratiques articulant l‘ontologique au sociologique; la troisième, enfin, suppose que les rites de passage soient susceptibles de remodeler et restructurer des apports culturels potentiellement divers pour faire de la construction de la personne un processus cohérent. Comme tels, les rites inuit de passage pourraient avoir offert un terreau propice à la continuité et à la résilience de la culture inuit.» (p. 58-59)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Pour mener à terme ses recherches, l’auteure s’est entretenue avec les aînés dans les trois villages de Kangiqsujuaq, Puvirnituq et Kangiqsualujjuaq. Les informations ont été recueillies par le biais d’entrevues et de séances d’observation participante.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Dans cette thèse de doctorat «[l]es rites de la grossesse, de l’accouchement, et de la naissance, y sont décrits en détail, tout comme le processus de dénomination de l‘enfant, puis les rites de la première fois. […] Au cœur de la socialisation de l‘enfant, ces rites apparaissent en effet avoir contribué à transmettre certains principes culturels grâce auxquels différents éléments de la cosmologie chrétienne ont pu être adaptés et incorporés. Ces rites auraient alors participé de l‘actualisation de la cosmologie inuit au XXe siècle, et en particulier de la réorganisation des relations que les humains entretiennent avec différents êtres non-humains. En transmettant jusqu‘à aujourd‘hui les principes ontologiques fondant ces relations, après y avoir intégré plusieurs éléments de la tradition chrétienne, ces rites suggèrent de considérer l‘importance du rôle socialisateur des êtres non-humains – foetus, défunts, animaux, esprits – dans l‘éducation enfantine, et appellent une réflexion sur l‘extension de la notion de personne aux êtres non-humains.» (p. iii)