La mixité culturelle au sein des élites québécoises au XIXe siècle : l’exemple de la famille Marchand, 1791-1900
La mixité culturelle au sein des élites québécoises au XIXe siècle : l’exemple de la famille Marchand, 1791-1900
La mixité culturelle au sein des élites québécoises au XIXe siècle : l’exemple de la famille Marchand, 1791-1900
La mixité culturelle au sein des élites québécoises au XIXe siècle : l’exemple de la famille Marchand, 1791-1900s
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Référence bibliographique [12124]
Tremblay, Alex. 2014. «La mixité culturelle au sein des élites québécoises au XIXe siècle : l’exemple de la famille Marchand, 1791-1900». Mémoire de maîtrise, Québec, Université Laval, Département d’histoire.
Intentions : «L’objectif de notre recherche est double. D’une part, nous cherchons, à partir de l’exemple de la famille Marchand, à montrer les processus de formation des couples mixtes, à examiner leur rapport avec la communauté dans laquelle ils vivent et à mettre en lumière la vie familiale qui en émerge. D’autre part, nous montrons que les enfants qui naissent de ces unions s’inscrivent d’abord dans une culture mixte pour ensuite adopter l’une d’elle.» (p. 11)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Notre corpus est donc essentiellement composé du fonds Félix-Gabriel Marchand (P174) de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), du journal intime de Joséphine Marchand et d’une série de lettres et de documents privés rendant compte de la vie de Gabriel Marchand […] À ces trois principales sources s’ajoutent les mémoires du mari de Joséphine Marchand, Raoul Dandurand, plusieurs lettres et discours conservés par le couple Dandurand-Marchand, quelques documents issus de la collection Martine Brault-Genest, arrière-petite-fille de Félix-Gabriel Marchand et une série d’actes notariés. Les registres paroissiaux des différentes paroisses où vécurent les membres de la famille Marchand ainsi que les recensements nous permettent quant à eux de cerner la pratique religieuse et l’appartenance culturelle des proches de la famille. Enfin, un dépouillement sélectif du journal Le Franco-canadien, hebdomadaire auquel Félix-Gabriel Marchand participa activement, nous fournit de précieuses informations complémentaires sur les idées et la sociabilité publique de cette famille.» (p. 14-15)
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«L’expérience des Marchand nous a permis de mettre en lumière le processus de formation des familles mixtes et de brosser un portrait sommaire des réalités propres à ces familles. Celles-ci émergent généralement dans des zones de contact entre anglo-protestants et franco-catholiques. Puisque plusieurs Américains se sont installés dans la vallée du Richelieu au début du XIXe siècle, cette région est particulièrement propice aux mariages mixtes. […] De plus, l’exemple de la famille Marchand a également permis de mettre en lumière le parcours des enfants issus d’une union mixte. Ceux-ci grandissent, tout comme Félix-Gabriel Marchand, dans un milieu où se côtoient la culture de leur mère et celle de leur père, tantôt simultanément (lorsqu’ils sont à la maison), tantôt successivement (lorsqu’ils fréquentent l’école). Dès leur jeune âge, la religion dans laquelle ils sont baptisés contribue à les intégrer à une des deux communautés dont ils sont issus. Dans le cas de Félix-Gabriel Marchand, sa foi catholique le rapproche de la culture de son père. C’est toutefois à l’âge adulte, lorsque les enfants ayant grandi dans une famille mixte se marient, qu’ils intègrent davantage l’une des communautés dont ils sont issus.» (p. 98-100)