Les familles et leurs conditions de vie. Un fragile enracinement

Les familles et leurs conditions de vie. Un fragile enracinement

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Les familles et leurs conditions de vie. Un fragile enracinements

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Référence bibliographique [12111]

Rousseau, Yvan et Guérard, François. 2013. «Les familles et leurs conditions de vie. Un fragile enracinement». Dans Histoire du Centre-du-Québec , sous la dir. de Claude Bellavance, Rousseau, Yvan et Roy, Jean, p. 287-346. Québec: Presses de l’Université Laval.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«La famille […] tient un rôle tout à fait fondamental tant dans l’éducation des plus jeunes de ses membres que dans la transmission du bien patrimonial. La première grande section de ce chapitre lui est consacrée. En nous introduisant en quelque sorte dans l’intimité des Centricois, nous examinons notamment la composition et la structure des familles ainsi que les cycles et les rites de passage qui en jalonnent les parcours [durant le dernier tiers du XIXe siècle]. Dans la seconde partie du chapitre, nous portons notre regard sur les conditions générales d’existence tout au long du siècle, notamment sur les conditions de vie, d’hygiène et de santé, de même que sur les fléaux les plus courants avec lesquels doivent composer les populations.» (p. 289)

Questions/Hypothèses :
«Dans quelle mesure cette paysannerie parvient-elle ou non à établir ses fils comme agriculteurs? Comment les familles agricoles vivent-elles les grandes secousses économiques du dernier tiers du XIXe siècle?» (p. 290)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Dans la première section, les auteurs se basent principalement «sur le dépouillement exhaustif des listes nominatives des recensements de 1871 et de 1901. Pour ces deux années, cela représente une population de quelque 24 300 individus […].» (p. 290) Les auteurs utilisent aussi d’autres sources premières comme des registres paroissiaux, de la correspondance et abondamment d’articles de journaux de l’époque. Cette dernière source est particulièrement utilisée dans la deuxième section du chapitre.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Analyse statistique
Réflexion critique

3. Résumé


«Ce survol du XIXe siècle centricois effectué à travers l’examen des familles et de leurs conditions de vie nous éloigne forcément de l’image d’une population fixée au sol, vivant au rythme tranquille des saisons et des cycles agricoles. Les familles venues s’établir dans cette partie de la vallée laurentienne […] sont au contraire très mobiles, de même qu’elles portent déjà en elle les germes des grandes mutations sociales qui vont survenir un peu plus tard dans le siècle suivant. Les familles centricoises […] conservent encore avec elles de nombreux traits caractéristiques des ménages retracés dans toutes les sociétés paysannes évoluant dans des contextes de peuplement. Elles s’en rapprochent par leur taille, la très haute fécondité des couples, l’importance relative des ménages complexes, l’intensité de ses liens avec la terre ainsi que la grande densité des réseaux de parenté sur lesquels elles reposent. […] La très forte mobilité spatiale des populations dans cette partie de la vallée laurentienne apparaît sans contredit comme l’un des faits marquants de la période. [O]n ne peut que se représenter bien infidèlement les ruptures vécues par ces familles migrantes, les unes parties définitivement pour refaire leur vie dans d’autres régions du Québec, sur la côte est américaine et ailleurs, les autres revenant à domicile au terme de séjours de plus ou moins longue durée. […].» (p. 345)