1. Objectifs

Intentions :
«La Nouvelle-France a subi plusieurs phases de migrations depuis le XVIIe siècle. Durant la première moitié du XVIIIe siècle, le nombre d‘immigrants est peu important; la population canadienne se renouvelant en partie par elle-même. Notre recherche s’est intéressée à ces hommes et ces femmes qui se marient dans la vallée du Saint-Laurent entre 1700 et 1750. […] Nous avons dressé dans un premier temps un portrait de ces individus au moment de leurs mariages avant de nous intéresser à leurs lieux d’établissement et le cas échéant à leurs mouvements migratoires post matrimoniaux.» (p. iii)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
L’auteur utilise la banque de données notariales du Québec ancien et la banque de données des archives françaises concernant le Canada. «Les différentes sources ont permis de constituer un corpus de 2227 personnes (2169 hommes et 58 femmes).» (p. iii)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«La vallée du Saint-Laurent se compose de trois gouvernements, celui de Québec, de Montréal et de Trois-Rivières. Ceci nous permet de présenter une vue d‘ensemble mais également de voir ce qu‘il en est au sein de chaque gouvernement. On constate ainsi que les immigrants se répartissent de manière inégale dans la vallée du Saint-Laurent, préférant se marier en ville et privilégiant les gouvernements de Québec et de Montréal au détriment de celui de Trois-Rivières. Notre recherche nous permet également de souligner des différences selon le gouvernement de mariage: l’immigrant type qui convole dans celui de Québec ne sera pas forcément celui qui se marie dans le gouvernement de Montréal ou encore dans celui de Trois-Rivières. De plus, le lieu de mariage joue un rôle important dans l’itinéraire de ces individus au sein de la vallée du Saint-Laurent que ce soit dans le choix du lieu d’établissement ou dans la poursuite des migrations. En effet, les déplacements et destinations ne sont pas les mêmes en fonction du gouvernement de mariage. Leur mobilité post-matrimoniale est plus réduite que celle observée au XVIIe siècle. Le mariage et la fondation d’une famille ont donc pleinement joué leurs rôles, l’immigrant ne souhaitant plus quitter la vallée du Saint-Laurent.» (p. iii)