La pensée hétéro: L’égalité dans le prisme de la différence sexuelle

La pensée hétéro: L’égalité dans le prisme de la différence sexuelle

La pensée hétéro: L’égalité dans le prisme de la différence sexuelle

La pensée hétéro: L’égalité dans le prisme de la différence sexuelles

| Ajouter

Référence bibliographique [12102]

Poudrier, Janie. 2012. «La pensée hétéro: L’égalité dans le prisme de la différence sexuelle». Mémoire de maîtrise, Québec, Université Laval, Département de sociologie.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Ce mémoire de maîtrise interroge «les représentations sociales de l’égalité à travers le prisme des significations de l’être homme et de l’être femme.» (p. i)

Questions/Hypothèses :
«L’égalité, une notion abondamment utilisée dans l’espace public québécois, semble diluée dans une mer de significations. On assiste par ailleurs, depuis une dizaine d’années, à un processus de renforcement discursif de la différenciation entre les sexes, appuyé sur des théories naturalistes qui confortent les assignations sexuées. Dans un tel contexte, comment les jeunes négocient-ils les tensions entre leurs représentations de la différence sexuelle et de l’égalité?» (p. i)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’étude est basée sur la participation de dix-huit (neuf hommes et neuf femmes) jeunes adultes québécois.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«[N]os analyses indiquent dans un premier temps que la représentation dominante de l’égalité est structurée par le principe de complémentarité des sexes. […] En effet, ceux-ci expriment une peur de l’indifférenciation et défendent l’importance de perpétuer la tradition en ce qui a trait aux rôles masculins et féminins. […] Puisque ces jeunes conçoivent les inégalités dans les sphères de la famille, de l’école, du travail et de la politique comme étant d’origine ‘naturelle’, elles leur semblent généralement justes. Leurs représentations sont enracinées, à divers degrés, dans l’idéologie libérale qui fait de l’individu un être libre de toute contrainte sociale. Le mérite individuel tient une place centrale dans leurs propos. Il y a là une contradiction entre la conception d’un individu aucunement déterminé, excepté par la Nature, qui elle, aurait une influence majeure en ce qui a trait à son sexe, son genre et sa sexualité. En somme, ils semblent tiraillés entre une vision biologiste et déterministe de la différence des sexes et une vision libérale qui fait de l’individu un être autodéterminé. Un type particulier de socialisation familiale des individus paraît donc être relié à l’adhésion au modèle de l’harmonie naturelle.» (p. 132)