La violence conjugale chez les couples où l’homme est perçu par sa conjointe comme un joueur problématique
La violence conjugale chez les couples où l’homme est perçu par sa conjointe comme un joueur problématique
La violence conjugale chez les couples où l’homme est perçu par sa conjointe comme un joueur problématique
La violence conjugale chez les couples où l’homme est perçu par sa conjointe comme un joueur problématiques
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Référence bibliographique [12079]
Goulet, Annie. 2013. «La violence conjugale chez les couples où l’homme est perçu par sa conjointe comme un joueur problématique». Thèse de doctorat, Québec, Université Laval, Département de psychologie.
Intentions : «La présente thèse se divise [...] en deux articles et propose d’approfondir le lien entre le jeu problématique et la violence conjugale en décrivant les manifestations de la violence conjugale chez les couples où l’homme est considéré par sa conjointe comme un joueur problématique.» (p. 12) «Le premier article a pour but de dresser le portrait détaillé des dimensions de la violence les plus connues présentes chez ces couples, soit la violence de types physique, sexuelle, psychologique/verbale. […] Le second article a pour objectif d’explorer une dimension de la violence conjugale peu étudiée, soit la violence de type économique, chez les couples dans lesquels les femmes perçoivent leur conjoint comme ayant un problème de jeu en les comparant aux autres femmes, et d’évaluer les stratégies qu’elles utilisent pour contrôler les habitudes de jeu de celui-ci.» (p. iii)
Questions/Hypothèses : Les question pour le premier article sont: «[a]-t-on raison de croire que les couples dans lesquels l’un des conjoints présente un problème de jeu sont également plus à risque de rencontrer [une situation de violence conjugale]? Quelles sont les manifestations de cette violence à l’intérieur des couples où l’un des conjoints a des problèmes de jeu? Se distinguent-elles des manifestations rencontrées dans les couples où il n’y a pas présence de problèmes de jeu?» (p. 18) Les questions pour le deuxième article sont: «[l]es comportements s’apparentent-ils à la violence conjugale de type économique reconnue pour brimer les capacités d’autosuffisance et la sécurité économique des conjoints? Quelles sont les stratégies utilisées par les conjointes de joueurs problématiques pour contrôler ses habitudes et ses dépenses de jeu?» (p. 79)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon est le même pour les deux articles et il comprend «156 femmes en couple hétérosexuel, 54 femmes percevant leur conjoint comme ayant un problème de jeu et 102 femmes n’ayant pas de telles perceptions […].» (p. iii)
Instruments : Questionnaire
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
«Les résultats [du premier article] démontrent que les conjointes de joueurs problématiques sont plus nombreuses à s’être dites instigatrices de violence physique et de manifestations sévères de violence psychologique/verbale envers leur conjoint. Elles rapportent également, en plus grande proportion, avoir été victimes de violence physique et psychologique/verbale, et ce, plus fréquemment, de même que de formes sévères de ces types de violence. Aucune différence entre les deux groupes n’a été observée quant à la violence sexuelle. Les résultats appuient l’hypothèse d’une présence plus fortement marquée de violence conjugale, tant faite que reçue par les conjointes de joueurs problématiques. […] Les résultats [du second article] révèlent que les conjointes de joueurs problématiques sont plus nombreuses que les autres femmes à dévoiler avoir été instigatrices et victimes de violence économique. […] Les conjointes de joueurs problématiques évoquent des raisons et des contextes variés mais, principalement, elles attribuent à la violence économique utilisée un rôle de protection, alors que la violence reçue est davantage rapportée comme assurant au conjoint joueur la continuation de ses activités de jeu. D’autre part, les conjointes de joueurs problématiques tendent à utiliser des stratégies de contrôle des habitudes de jeu, a priori adéquates, telles que la discussion avec le conjoint, la suggestion de ressources d’aide, la gestion des cartes bancaires et la mise en place d’un budget.» (p. iii-iv)