Le care invisible : genre, vulnérabilité et domination

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Le care invisible : genre, vulnérabilité et dominations

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Référence bibliographique [12032]

Hamrouni, Naïma. 2012. «Le care invisible : genre, vulnérabilité et domination». Thèse de doctorat, Montréal, Louvain-la-Neuve (Belgique), Université de Montréal, Université catholique de Louvain, Département de philosophie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Malgré les avancées réalisées depuis les cinquante dernières années au plan de l’égalité des sexes, la division du travail entre les hommes et les femmes, aussi bien sur le marché de l’emploi que dans la famille, perdure toujours dans nos sociétés démocratiques. S’inscrivant dans une perspective résolument féministe, croisant les réflexions contemporaines sur la théorie politique du care et la méthode féministe postmarxiste, cette thèse propose une interprétation plausible de ce clivage.» (p. i)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Analyse théorique

3. Résumé


«Dans une première partie, l’analyse de deux enjeux d’actualité en matière d’égalité des sexes, le soutien économique aux proches aidantes […] et la reconnaissance du travail des mères et des femmes au foyer […] me mène à la conclusion préliminaire suivante: malgré les objectifs visés, ces mesures politiques contribuent à enfermer encore davantage les femmes dans des rôles traditionnels. Dans une deuxième partie, je soutiens que ces mesures, ainsi que les approches féministes qui les sous-tendent, découlent elles-mêmes de processus de domination. […] Sous ces approches, l’homme demeurant la norme et les femmes étant définies comme différentes, ces dernières intériorisent l’idée d’une ‘différence’ logée en leurs propres corps […]. J’attire enfin l’attention sur la conception limitée que les théoriciennes se font du care, qu’elles posent comme l’équivalent des soins aux plus faibles (nourrissons, personnes malades, âgées et handicapées). Cette conception réductrice contribue à invisibiliser la plus grande partie du travail réalisé par les femmes dans leur vie quotidienne en soutien à ceux dont la dépendance ne se présente pas sous la forme la plus ‘extrême’ le care aux indépendants, c’est-à-dire tous les services (domestiques, de soins, reproductifs, sexuels) dévalués par leur principaux bénéficiaires, alors qu’ils constituent au même moment la condition essentielle à leur ‘indépendance’. Alors que le care aux indépendants demeure invisible, les femmes sont réassignées aux rôles traditionnels et les plus ‘puissants’ continuent de dominer les institutions et le savoir qui porte sur elles.» (p. i)