''Un mélange aussi redouté qu’il est à craindre'' : race, genre et conflit identitaire à Kahnawake, 1810-1851
''Un mélange aussi redouté qu’il est à craindre'' : race, genre et conflit identitaire à Kahnawake, 1810-1851
''Un mélange aussi redouté qu’il est à craindre'' : race, genre et conflit identitaire à Kahnawake, 1810-1851
''Un mélange aussi redouté qu’il est à craindre'' : race, genre et conflit identitaire à Kahnawake, 1810-1851s
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Référence bibliographique [12028]
Vien, Marie Lise. 2013. «''Un mélange aussi redouté qu’il est à craindre'' : race, genre et conflit identitaire à Kahnawake, 1810-1851». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département d’histoire.
Intentions : «Ce mémoire retrace les différents discours sur l’acceptabilité des mariages entre Autochtones et Blancs véhiculés à Kahnawake entre 1810 et 1851, années qui précèdent l’adoption de l’Acte pour mieux protéger les terres et les propriétés des sauvages dans le Bas-Canada et la pétition des chefs autochtones qui en demandent l’amendement.» (p. viii)
Questions/Hypothèses : «En quoi les mariages Autochtones-Blancs deviennent-ils problématiques dans la première moitié du XIXe siècle? Pourquoi en 1850, certains Mohawks demandent un amendement dont le biais sexiste va à l’encontre de leur culture traditionnelle matrilinéaire et matrilocale? Quels évolutions ou événements récents les conduisent à redéfinir ainsi leurs traditions d’intégration et d’adoption de Blancs? Quels sont les facteurs constitutifs de l’identité autochtone dans la première moitié du XIXe siècle et y a-t-il consensus à ce sujet parmi les divers membres de la communauté?» (p. 34) «Le mémoire s’appuie sur l’hypothèse selon laquelle l’acceptabilité des mariages Autochtones-Blancs au sein de la communauté évolue au rythme des discours coloniaux en matière de mariage, de même que des luttes de pouvoirs et des conflits d’intérêts propres à la communauté.» (p. 35)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Cette recherche s’appuie essentiellement sur deux catégories de sources [premières], soit les archives gouvernementales et les archives religieuses.» (p. 36)
Type de traitement des données : Analyse de contenu Réflexion critique
3. Résumé
Selon l’auteure, «[d]es points de vue conflictuels se concrétisent au rythme de l’évolution des relations entre les Mohawks, les Blancs qui demeurent dans la communauté, et les représentants de l’État et de l’Église catholique, de même qu’à la lumière des relations qu’entretiennent entre eux les Iroquois influents au village. Qu’il soit formulé par des membres externes ou internes à la communauté, chaque discours cherche à encadrer l’intégration d’étrangers par les unions Autochtones-Blancs, ainsi que le métissage qui s’en suit, selon une conception particulière de la race et des genres. Dans un contexte de relations tendues avec les Blancs établis au village et de conflit identitaire, plusieurs personnes tentent de réorienter les traditions maritales pour servir des considérations religieuses, matérielles, politiques ou identitaires. Ce sont des intérêts partagés ou disputés qui poussent certains Mohawks et représentants de l’Église et de l’État à souhaiter que l’intégration des étrangers par les mariages Autochtones-Blancs soit balisée par des normes conformes à une tradition patrilinéaire et patri locale. En cherchant à exclure ou inclure les enfants nés de mariages entre Autochtones et Blancs, les différents acteurs participent à un processus de construction discursive de l’identité autochtone, alors qu’ils redéfinissent les frontières identitaires entre Blancs et Autochtones.» (p. viii)