La dialectique socialisation/individualisation à l’œuvre dans les pratiques culturelles des jeunes de la génération numérique
La dialectique socialisation/individualisation à l’œuvre dans les pratiques culturelles des jeunes de la génération numérique
La dialectique socialisation/individualisation à l’œuvre dans les pratiques culturelles des jeunes de la génération numérique
La dialectique socialisation/individualisation à l’œuvre dans les pratiques culturelles des jeunes de la génération numériques
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Référence bibliographique [12023]
St-Germain Blais, Karine. 2012. «La dialectique socialisation/individualisation à l’œuvre dans les pratiques culturelles des jeunes de la génération numérique». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département de sociologie.
Intentions : «Ce mémoire cherche à concevoir en théorie la dialectique socialisation/individualisation à l’oeuvre dans la formation et la transmission des goûts et pratiques culturels chez les jeunes adultes.» (p. 1)
Questions/Hypothèses : «Sur cette base, on est fondé à poser, en toute hypothèse, que la culture se forme dans leurs rangs sous le coup d’une espèce de dialectique socialisation/individualisation orchestrée notamment par les moyens qui font de ces jeunes la génération numérique par excellence. En d’autres termes, ceux de la sociologie classique, les agents de socialisation que représentent la famille et l’école continuent de jouer leur rôle à cet égard qui, sans être secondaire, se voit soumis à l’omniprésence des moyens numériques propices à la formation ‘individualisée’ de goûts, de préférences et de pratiques culturels nullement opposés à la sociabilité. Sur l’élan, il paraît opportun de poser, en guise d’hypothèse secondaire, que l’individualisation à l’œuvre dans la formation de la culture chez les jeunes, notamment ceux dont il sera question plus loin, se révèle d’emblée ouverte à la tendance à vouloir faire bloc, à nouer des relations avec ses vis-à-vis par le truchement des moyens numériques pouvant de ce fait être conçus comme vecteur de ‘socialisation individualisée’ grâce auquel la sociabilité trouve son nouveau visage.» (p. 23)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «L’analyse se fonde ici sur les réponses données par les dix jeunes ciblés par la présente recherche et qui en fait correspondent à la totalité des individus associés au groupe d’âge des 18-24 ans qui ont bien voulu collaborer à l’étude de Poirier après avoir été sélectionnés sur la base de plusieurs critères, tels que l’âge, le territoire, le genre, et les dimensions linguistique et ethnoculturelle, et notamment le fait qu’ils devaient être ‘actifs’ en termes de ‘consommation’ et d’activités culturelles. Les répondants correspondent à six femmes et quatre hommes inscrits, pour un, à l’école secondaire tandis que cinq autres évoluent au cégep et trois à l’université. Un seul de nos interlocuteurs est à l’emploi après avoir mis fin à ses études.» (p. 28)
Instruments : Guide d’entretien
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«L’analyse […] révèle que la socialisation sous l’égide de la famille et de l’école reste active sans être coercitive du fait qu’elle s’avère propice à la capacité des jeunes à se concevoir sous leur propre gouverne et à développer leurs propres goûts en matière de pratiques culturelles. Les pairs jouent également un rôle à cet égard, rôle amplifié par les moyens numériques. Les relations entre pairs génèrent une espèce de tension entre conformité au groupe et volonté d’être soi-même et de pouvoir agir à sa guise. Les nouvelles technologies d’information et de communication, quant à elles, se révèlent de nos jours sources de socialisation et d’individualisation en donnant accès à des ’réseaux’ en vertu desquels s’infléchissent les goûts et les préférences qui façonnent la pratique de la culture tout en permettant aux jeunes d’avoir les coudées franches pour les développer par eux-mêmes.» (p. i)