Mourir en paix : ethnographie d’une maison de soins palliatifs québécoise

Mourir en paix : ethnographie d’une maison de soins palliatifs québécoise

Mourir en paix : ethnographie d’une maison de soins palliatifs québécoise

Mourir en paix : ethnographie d’une maison de soins palliatifs québécoises

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Référence bibliographique [12019]

Simard, Julien. 2013. «Mourir en paix : ethnographie d’une maison de soins palliatifs québécoise». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département d’anthropologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Ce mémoire vise à s’inscrire dans le débat sur l’euthanasie et sur la fin de vie qui secoue présentement le Québec et de nombreuses sociétés contemporaines, en cherchant à fournir des données anthropologiques sur le domaine des soins palliatifs, un champ de la santé apparemment méconnu d’une grande partie de la population selon certains commentateurs. Cette recherche a donc d’abord voulu documenter, par l’entremise d’un terrain ethnographique, les normes, valeurs et pratiques d’une équipe soignante en soins palliatif, dans le quotidien d’une institution québécoise. Les rapports empiriques des représentations d’une mort paisible, douce, réalisée dans le confort et l’harmonie furent également investigués.» (p. i)

Questions/Hypothèses :
«En trame de fond, ce mémoire adresse une question centrale de l’anthropologie, soit le domaine des transitions entre la vie et la mort: ainsi, l’accompagnement palliatif est-il un rite de passage en bonne et due forme?» (p. i)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’ancrage ethnographique central de mon terrain consistait à assister sporadiquement aux réunions multidisciplinaires du vendredi midi, où je notais systématiquement tout ce qui se disait, sans vraiment participer verbalement, sauf exception. En tout, j’aurai réalisé une trentaine de jours de terrain. Par ailleurs, beaucoup d’entrevues informelles ont été réalisées dans des moments calmes dans l’ISP [institution de soins palliatifs], dans le silence d’un bureau, dans le confort d’un fauteuil ou dans le cadre d’activités para-professionnelles de l’équipe […] Un petit nombre d’entrevues semi-dirigées avec grille ont toutefois été conduites avec du personnel de l’ISP et certains médecins attachés à des unités hospitalières de soins palliatifs dans la région de Montréal. Au final, ce terrain se base principalement sur des notes d’observation, des entretiens informels et ethnographiques ainsi que sur des documents recueillis sur place ou dans des congrès.» (p. 73)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Cette recherche indique que la mort paisible est une trajectoire du mourir normative, institutionnelle, davantage imbriquée dans un passage de statuts que dans un contexte rituel per se. La mort paisible est un cheminement qui invite la personne mourante à dévoiler, par le partage d’une parole narrative, l’essence d’elle-même. En ce sens, les institutions de soins palliatifs se retrouvent au front de changements majeurs dans la façon de concevoir la spiritualité en Occident, en opérant notamment un passage majeur de la transcendance à l’immanence.» (p. i) «Les familles sont aussi un acteur incontournable de l’ISP. Il ne faut pas oublier qu’elles sont en partie choisies dans le processus d’admission […] sur les bases de leur capacité et disponibilité à accompagner leur proche. ‘À l’ISP, nous encourageons les proches à participer selon leur désir et leur capacité aux soins de confort du malade. Prodiguer ces ’petites attentions’ peut devenir une source de réconfort pour la famille’, peut-on lire dans le livre-souvenir. Un dépliant de l’ISP indique plutôt qu’un ‘échange continuel s’établit ainsi entre le malade, sa famille et les intervenants’, ce qui suppose à mon sens bien davantage qu’une implication basée sur le ‘désir’ et la ‘capacité’ des familles, mais une inclusion en bonne et due forme dans un réseau de réciprocité.» (p. 87)