Donner naissance en Bolivie: Regard sur les rapports ethniques et la résistance autochtone dans la province de Chapare

Donner naissance en Bolivie: Regard sur les rapports ethniques et la résistance autochtone dans la province de Chapare

Donner naissance en Bolivie: Regard sur les rapports ethniques et la résistance autochtone dans la province de Chapare

Donner naissance en Bolivie: Regard sur les rapports ethniques et la résistance autochtone dans la province de Chapares

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Référence bibliographique [12003]

Pinsonneault, Audrey. 2012. «Donner naissance en Bolivie: Regard sur les rapports ethniques et la résistance autochtone dans la province de Chapare». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université Laval, Département d’anthropologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Ancrée dans le processus plus large des grandes transformations sociales qui s’opèrent actuellement à l’échelle nationale en Bolivie, cette recherche tente de mieux comprendre comment les inégalités ethniques sont négociées, contestées ou renforcées par les acteurs sociaux dans la vie quotidienne.» (p. ii)

Questions/Hypothèses :
Le mémoire est basé sur un questionnement principal: «Dans le cadre des transformations sociales qui sont en cours en Bolivie, dans quelle mesure les pratiques et les discours qui entourent l’accouchement dans la zone rurale de migration du Chapare sont-ils le reflet de la persistance des rapports ethniques hiérarchisés entre Autochtones et non Autochtones au sein de la société et de la force de la résistance autochtone au pays?» (p. 36)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’étude est basée sur la participation de 23 femmes autochtones de Bolivie.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«[L]’analyse des données a suggéré que la vivacité de pratiques traditionnelles pour encadrer la naissance au Chapare de même que la fréquence des accouchements domiciliaires dans cette région peuvent être interprétés comme des formes discrètes et informelles de résistance de la part des femmes autochtones. Ainsi, celles qui choisissent d’emblée l’accouchement à domicile, peuvent être considérées comme les actrices de la résistance quotidienne des femmes autochtones face à la dévalorisation de leur mode de vie et à la désappropriation de leurs savoirs et de leurs compétences dans le domaine de la maternité. La lutte de pouvoir qu’elles mènent en optant pour l’accouchement traditionnel est certes discrète, mais elle démontre leur volonté ferme de conserver une fierté par rapport à leur origine et de maintenir le pouvoir que le modèle traditionnel de la naissance leur permet d’exercer sur leur propre corps. Leur résistance en tant que femmes à la désappropriation de leur maternité vient donc se conjuguer avec leur résistance en tant qu’Autochtones face aux discours et aux pratiques racistes qui les dévalorisent.» (p. 164-165)