Des femmes converties à l’islam en France et au Québec : religiosités d’un nouveau genre

Des femmes converties à l’islam en France et au Québec : religiosités d’un nouveau genre

Des femmes converties à l’islam en France et au Québec : religiosités d’un nouveau genre

Des femmes converties à l’islam en France et au Québec : religiosités d’un nouveau genres

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Référence bibliographique [11996]

Mossière, Géraldine. 2009. «Des femmes converties à l’islam en France et au Québec : religiosités d’un nouveau genre». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Faculté d’anthropologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«[L]’identité des nouvelles Musulmanes [au Québec et en France] se négocie dans les rapports sociaux qui traversent et dominent les univers du discours locaux; le projet social et politique qui en résulte vise à transcender ces modèles en construisant une nouvelle option qui combine l’hérité et le choisi. Notre projet s’inscrit dans une perspective comparative au sein de deux espaces politiques se distinguant non seulement par leur mode de gestion de la diversité religieuse et ethnique, mais aussi par leur système de régulation du religieux dans l’espace public.» (p. i)

Questions/Hypothèses :
«Nous proposons que pour les femmes socialisés en Europe ou en Amérique du Nord, la conversion à l’islam représente un espace alternatif de production du soi qui réorganise leur rapport à leur société d’origine, concernant les modèles familiaux et aux identités de genre, mais aussi relativement à leur organisation sociale et politique.» (p. 8)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’étude est basée sur des entretiens et entrevues avec les participantes, mais également sur des observations dans des lieux de cultes de la communauté musulmane québécoise et française. L’échantillon est composé de 38 Québécoises et 40 Françaises.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Tandis que la famille représente l’espace privilégié de la socialisation primaire, soit le lieu de transmission des normes sociales par excellence, l’annonce du changement de religion aux parents constitue une étape essentielle dans le parcours de conversion. La majorité confient [sic] leur crainte de décevoir leur entourage et surtout, leur souci que leur décision soit comprise. Entre les cas de déni de la conversion, et ceux de conversion collective de la famille, les réactions des parents sont variables. Elles révèlent autant le sens et la signification donnés à l’islam dans le groupe d’origine, qu’un malaise vis-à-vis de pratiques jugées marginales et susceptibles de perturber la vie et le rythme familiaux.» (p. 221) «Au Québec, la tendance est davantage à l’incrédulité, puis à la curiosité quant aux pratiques impliquées par la conversion bien que, ultimement, la visibilité des pratiques ainsi que l’image publique de l’islam rendent les parents également réticents, voire hostiles à la conversion. Les familles y font cependant preuve de davantage de tolérance et d’acceptation, des attitudes qu’ils expriment selon la formule ‘tant que tu es heureuse’. […] Généralement, c’est le problème de la transmission de l’héritage identitaire qui alimente les tensions, la nouvelle allégeance religieuse et sociale étant perçue comme une trahison à l’encontre de la tradition lignagère.» (p. 222)