Intentions : «La présente étude porte sur l’organisation sociale de la paysannerie khmère à l’époque postcoloniale. […] Plus précisément, j’ai cherché à produire une modélisation de l’organisation sociale dans les décennies précédant les importants bouleversements que causèrent les révolutionnaires ultra-radicaux Khmers rouges afin de permettre la comparaison avec l’époque actuelle, marquée par la reconstruction postgénocidaire.» (p. 1)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Données documentaires diverses
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
L’auteur consacre son troisième chapitre à décrire l’institution familiale khmer de l’époque. «Ebihara décrit la maisonnée familiale khmère comme ‘the basic economic unit of production and consumption’, que l’on retrouve dans un contexte local peint du même souffle comme présentant ‘no significant formal groups apart from the family and households’ et généralement ‘no neat, clearcut architecture’ si ce n’est ‘some form and pattern in village social structure’» (p. 45) «De l’intérieur de la maisonnée, chacun des groupes possédait sa structure propre, même si ceux-ci avaient pour point commun l’appartenance volontaire à la famille nucléaire, biologique comme fictive. Pour bien en comprendre le fonctionnement, il faut donc éviter les raccourcis tel celui voulant que le père ait été ‘chef de maison’ ou ‘chef de famille’. De telles propositions devront toujours être accompagnées de nuances et d’exceptions, rendant l’image d’une entité floue. La maisonnée existait idéalement au sein d’une communauté qui permettait l’entraide, les échanges, la défense ainsi que la proximité d’une pagode et de marchands. Mais tous ces éléments apparaissent déjà plus contingents qu’essentiels, et n’entraient pas dans la définition de la localité — du phoum territorial —, qui pouvait très bien se définir par la présence d’une seule à quelques maisonnées.» (p. 114)