Le cheminement et les résultats scolaires des jeunes d’origine immigrée à Montréal

Le cheminement et les résultats scolaires des jeunes d’origine immigrée à Montréal

Le cheminement et les résultats scolaires des jeunes d’origine immigrée à Montréal

Le cheminement et les résultats scolaires des jeunes d’origine immigrée à Montréals

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Référence bibliographique [11980]

Ledent, Jacques, Murdoch, Jake et Ait-Said, Rachid. 2010. Le cheminement et les résultats scolaires des jeunes d’origine immigrée à Montréal. Montréal: Centre Métropolis du Québec - Immigration et métropoles; Chaire de recherche du Canada sur l’éducation et les rapports ethniques.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«La présente étude a pour origine l’engagement de Citoyenneté et Immigration Canada et d’un groupe de chercheurs de Metropolis, d’explorer en profondeur les banques de données locales et provinciales et d’en tirer un maximum d’information afin de définir les principaux paramètres d’un projet pancanadien sur les résultats et les cheminements scolaires des jeunes d’origine immigrée.» (p. 3)

Questions/Hypothèses :
«Ce projet cherche à répondre aux questions suivantes:

1) Quelles sont les similitudes et les différences entre le groupe cible, les différents sous-groupes et le groupe contrôle en ce qui a trait aux principales variables sociodémographiques, liées au processus de scolarisation et liées à l’école?
2) Quelles sont les similitudes et les différences entre le groupe cible, les différents sous-groupes et le groupe contrôle en ce qui a trait aux différents indicateurs du cheminement et des résultats scolaires?
3) Après avoir tenu compte des différences dans les caractéristiques, les élèves du groupe cible et des sous-groupes réussissent-ils mieux, de la même manière ou moins bien que le groupe contrôle?
4) Quels sont les facteurs qui ont une influence significative sur le cheminement et les résultats scolaires des élèves du groupe cible et des sous-groupes choisis?
5) Ces facteurs influencent-ils les élèves du groupe contrôle de la même manière?
6) Quelles sont les principales similitudes et différences que l’on retrouve entre les trois sites, pour les questions 1 à 5?» (p. 6)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Pour l’ensemble des cohortes 1994-1995-1996, la base de données comprend 6 617 élèves qui fréquentent massivement (5 747, soit à 86,9 %) le secteur français.» (p. 1)
«Nous nous sommes intéressés tout particulièrement aux non-locuteurs du français, c’est-à-dire aux élèves dont les parents n’ont pas déclaré le français comme langue d’usage à la maison dans leur fiche d’inscription. Ces élèves (4 750 en tout) constituent notre groupe cible. Les 9 210 restant, qui sont des locuteurs du français, constituent notre groupe contrôle. Notre groupe cible représente donc légèrement plus du tiers (34,0 %) de la cohorte étudiée.» (p. 30)
Les cinq sous-groupes correspondent aux élèves dont la langue parlée à la maison est: 1) espagnol, 2) arabe, 3) créole, 4) chinois, et 5) vietnamien.

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


Les auteurs concluent que «l’appartenance à un sous-groupe linguistique spécifique est très significative. Comme nous l’avons expliqué [plus tôt], ce résultat peut être interprété de plusieurs manières. Cela pourrait être l’effet des valeurs et des stratégies des familles des différentes communautés étudiées ou celui des attitudes des enseignants et de leur valorisation des différentes langues et cultures. En fait, seule la poursuite d’une approche qualitative nous permettrait de mieux comprendre l’impact des variables liées aux divers groupes linguistiques. […] On peut expliquer le fait que la variable socio-économique ne soit pas significative pour les non-locuteurs du français comme confirmant l’impact positif de la migration dans un nouveau pays ou révélant plutôt la faiblesse de l’indicateur utilisé. Rappelons en effet que celui-ci ne se rapporte pas directement à la famille de chaque élève mais plutôt, au quartier dans lequel sa famille habite. Dans un contexte où il est plausible qu’elles connaissent une mobilité sociale descendante, les familles allophones ont peut-être un meilleur capital social que les autres familles vivant dans le même secteur. En fait, cette éventualité est corroborée par le fait que la fréquentation d’une école présentant un défi socio-économique n’est pas significatif pour le groupe-cible mais significatif pour le groupe contrôle.» (p. 127-128)