1. Objectifs

Intentions :
«Ce projet de recherche s’intéresse ainsi globalement à la pertinence sociale du projet maison de jeunes dans un contexte particulier de transformation de la jeunesse et de redéfinition des pratiques d’intervention jeunesse. Ce projet vise à porter un regard général à la fois sur les pratiques d’intervention en maison de jeunes et sur la contribution de ces pratiques sur le parcours des jeunes. Au terme de la démarche, le processus permettra une auto-évaluation des pratiques.» (p. 13-14)

Questions/Hypothèses :
«Les sous-dimensions d’analyses suivantes ont été abordées dans chacun des sites à l’étude: i. Quelle est la particularité de la pratique d’intervention en maison de jeunes? ii. Quelle est la concordance de la pratique actuelle en maison de jeunes avec la mission initiale du projet maison de jeunes? iii. Quels sont les éléments de pratique qui font l’objet de tensions, de débats ou, au contraire, font consensus au sein des maisons de jeunes? iv. Quelle est la place de la maison de jeunes dans sa communauté? v. Comment les intervenants-animateurs perçoivent-ils leur rôle?» (p. 14)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Les quatre maisons de jeunes qui ont pris part au projet sont les suivantes: 1) L’Hôtemaison, située dans le quartier Rosemont à Montréal (milieu urbain favorisé); 2) La Galerie de St-Henri à Montréal (milieu urbain défavorisé et multiethnique); 3) la maison de jeunes de Jonquière (région éloignée); 4) la maison de jeunes de Beauharnois (région périphérique semi-rurale). Entre juillet 2011 et mars 2012, une collecte de données a été réalisée dans chacun des sites. […] Au total, quatre coordonnateurs, huit animateurs, 19 jeunes, 17 anciens et huit acteurs du milieu ont pris part à la démarche de recherche.» (p. 15-17)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«Les résultats de notre recherche montrent sans aucun doute que le projet des maisons de jeunes contribue de plusieurs manières à la construction d’une jeunesse qui s’interroge sur sa société, qui s’engage dans la vie, dans des projets dans sa communauté. Les jeunes, des ‘anciens’, des intervenants et des partenaires ont insisté sur l’importance et la complexité des retombées des maisons de jeunes.» (p. 68-69) «Malgré le désir des maisons de jeunes de faire des liens entre les différents milieux de vie des jeunes, il apparaît difficile sur plusieurs sites d’impliquer les parents. […] Sur un autre site, il a fallu au contraire fixer des limites: les animateurs craignaient que les parents perturbent les dynamiques relationnelles entre jeunes. Enfin, afin d’accroitre davantage encore cette ouverture de la maison à la communauté, une des maisons organise une assemblée générale qui réunit chaque année un très grand nombre de parents et d’acteurs marquants de la communauté. Certaines maisons s’investissent beaucoup dans leur communauté, par le biais de relations continues et riches avec les parents des jeunes, mais aussi les commerçants, les écoles, mais aussi les travailleurs sociaux ». (p. 39-40)