Référence bibliographique [11940]
Cyr, Catherine. 2012. «Imaginaires du féminin chez Dominick Parenteau-Lebeuf et résonances interdiscursives dans l’élaboration du texte dramatique Les dormantes». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département d’études et pratiques des arts.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«Le but de la présente recherche est d’observer et de comprendre quelques-unes des articulations de ceux-ci dans l’œuvre de l’auteure. Trois axes ont été ici privilégiés: les poétiques de l’énonciation, en particulier la parole monologuée et le jeu de rêve; les imaginaires du corps; le rapport à la mère et au discours féministe. […] Un second objectif de la recherche consistait à observer la mise en place de résonances interdiscursives entre les imaginaires du féminin observés chez l’auteure et ceux se déployant, lentement, dans le parcours d’écriture.de mon texte dramatique Les Dormantes.» (p. viii)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
En plus des Dormantes écrite par l’auteure de cette thèse, l’échantillon se compose d’un corpus d’œuvres de Dominick Parenteau-Lebeuf et comprend «Poème pour une nuit d’anniversaire (1997), L ’Autoroute (1999), Dévoilement devant notaire (2002), Portrait chinois d’une imposteure (2003), La petite scrap (2005). Trois des courtes pièces composant le recueil Filles de guerres lasses (2005) seront aussi étudiées, soit Vive la Canadienne!, Nacre C. et Vices cachés […].» (p. 5)
Type de traitement des données :
Analyse littéraire
3. Résumé
«Au terme de la recherche, l’ambivalence discursive, repérée dans les thèmes, les images et les structures de l’énonciation des textes de l’auteure, s’est révélée comme ciment de l’écriture, noyau structurant autour duquel a pu se tramer une trajectoire de lecture et de compréhension des pièces. Oscillation organisatrice, refusant toute fixation, cette ambivalence, manifeste à divers degrés de lisibilité, inscrit résolument l’écriture de Parenteau-Lebeuf dans le territoire mouvant de la pensée post-féministe, un espace discursif impermanent, inassignable, tissé de contradictions et d’irrésolution.» (p. viii) Concernant les rapports entre le discours féministe et la mère (perdue ou sur-présente) l’auteure remarque que «le discours s’affirme dans l’écartèlement entre l’expression (en surface) d’un antiféminisme acrimonieux et la permanence en soi (et presque malgré soi) de l’idéologie féministe, laquelle s’exprime à travers une poursuite incessante de l’affirmation de soi comme sujet. Une affirmation qui, comme dans les pièces explorant le rapport fusionnel à la mère de même que son envers, le matricide symbolique (Portrait chinois d’une imposteure, La petite scrap), se manifeste dans un double mouvement d’intériorisation et de ‘désidentification’ d’avec la figure maternelle et ce qu’elle recouvre - symboliquement, soit le discours féministe. Tour à tour ou simultanément intégré, rejeté, réinventé, ce discours n’a de cesse de s’ériger, pour la fille - pour toutes les filles imaginées par Parenteau-Lebeuf - , comme matière d’identité. Une matière à géométrie variable, fluctuante, tissée d’indécidabilité.» (p. 224)