Le risque zéro lors de l’accouchement : genèse et conséquences dans la société québécoise d’un fantasme contemporain

Le risque zéro lors de l’accouchement : genèse et conséquences dans la société québécoise d’un fantasme contemporain

Le risque zéro lors de l’accouchement : genèse et conséquences dans la société québécoise d’un fantasme contemporain

Le risque zéro lors de l’accouchement : genèse et conséquences dans la société québécoise d’un fantasme contemporains

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Référence bibliographique [11870]

Rivard, Andrée. 2013. «Le risque zéro lors de l’accouchement : genèse et conséquences dans la société québécoise d’un fantasme contemporain ». Globe : revue internationale d’études québécoises, vol. 16, no 2, p. 27-47.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet article examine en particulier l’accouchement au Québec depuis les années 1950 […].» (p. 27)

Questions/Hypothèses :
Les deux questionnements principaux qui animent cette étude sont: «Pourquoi le sentiment de peur des femmes à l’égard de l’accouchement paraît-il n’avoir pas tellement diminué malgré les promesses d’une médecine qui se veut rassurante?» et «Quelles sont les conséquences de l’adoption d’une pratique obstétricale orientée vers la gestion active des risques ?» (p. 27)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«En élevant d’un nouveau cran la préoccupation pour l’état de santé des nouveau-nés, la pédiatrie a participé au développement d’une forme renouvelée de protection de l’enfance qui table sur l’institutionnalisation de la vie familiale pour atteindre ses objectifs. Selon le paradigme contemporain de l’investissement dans les enfants, la responsabilité des parents consiste à collaborer avec les intervenants sanitaires en vue de permettre une santé et un développement optimal. Dans la même foulée, l’expansion des nouveaux tests de diagnostic prénatal – comme l’échographie à partir des années 1970 – a ouvert la voie à l’établissement d’un ‘pacte’ inédit entre l’enfant à naître et le médecin (d’une mère en quelque sorte ‘porteuse’), instituant ce dernier comme un protecteur.» (p. 34) L’auteure constate ainsi que «dans la société du risque, la perception d’un risque potentiel importe davantage que le risque réel. Or, surtout depuis une vingtaine d’années, quelques médecins canadiens en vue, davantage conscients de la situation, ont mis en évidence le danger sanitaire d’une conception où le risque réel et le risque fantasmé se confondent […]. Heureusement, quelques indices donnent à penser que cette vision exagérée des risques dans le domaine périnatal tend à reculer, entre autres la montée en popularité des sages-femmes qui pratiquent essentiellement hors centre hospitalier.» (p. 47)