À propos de '' ceux qui sont en dehors de la société ''. L’indigent et l’assistance publique au Québec dans la première moitié du XXe siècle

À propos de '' ceux qui sont en dehors de la société ''. L’indigent et l’assistance publique au Québec dans la première moitié du XXe siècle

À propos de '' ceux qui sont en dehors de la société ''. L’indigent et l’assistance publique au Québec dans la première moitié du XXe siècle

À propos de '' ceux qui sont en dehors de la société ''. L’indigent et l’assistance publique au Québec dans la première moitié du XXe siècles

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Référence bibliographique [11852]

Petitclerc, Martin. 2012. «À propos de '' ceux qui sont en dehors de la société ''. L’indigent et l’assistance publique au Québec dans la première moitié du XXe siècle ». Revue d’Histoire de l’Amérique Française, vol. 65, no 2-3, p. 227-256.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Le présent article vise à démontrer que «la loi de l’assistance publique de 1921, bien qu’elle reconnaisse la nécessité de l’intervention de l’État dans le domaine de la charité privée, a représenté une tentative (largement réussie) de consolidation de la gouvernementalité libérale qui s’appuyait depuis le premier tiers du XIXe siècle sur ce que Polanyi a appelé le ‘personnage de l’indigent’.» (p. 232)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«[L]’absence de tradition d’assistance locale publique et la faiblesse relative de la bourgeoisie canadienne-française expliquent que l’Église catholique était la seule à posséder, au sein de la société civile, les importantes ressources humaines et financières que nécessitait une telle prise en charge institutionnelle des ‘indigents absolus’. Soulignons en outre que cette conception très étroite de l’indigence reflétait fidèlement la conception patriarcale de la famille dans le Code civil. L’historiographie a très bien souligné qu’en tant que ‘seigneur et maître’ de la communauté familiale, le mari a l’obligation de protéger son épouse et ses enfants qui doivent, en retour, lui obéir. On a peut-être moins insisté sur les obligations alimentaires qui, étroitement liées à cette conception patriarcale de la famille, ont joué un rôle crucial dans la structuration du système d’assistance.» (p. 235-236) L’auteur note qu’avec le temps «les indigents n’étaient plus considérés comme étant ‘à l’extérieur de la société’, mais bien comme des citoyens. Ainsi, l’émission des certificats municipaux d’indigence ‘pouvait devenir des causes d’injustice aux citoyens de la province’. Comme le rappelaient les commissaires, ‘l’accès aux soins médicaux fait partie des besoins essentiels de l’humanité’.» (p. 255)