Les Soeurs de la Providence et les psychiatres modernistes : enjeux professionnels en santé mentale au Québec, 1910-1965
Les Soeurs de la Providence et les psychiatres modernistes : enjeux professionnels en santé mentale au Québec, 1910-1965
Les Soeurs de la Providence et les psychiatres modernistes : enjeux professionnels en santé mentale au Québec, 1910-1965
Les Soeurs de la Providence et les psychiatres modernistes : enjeux professionnels en santé mentale au Québec, 1910-1965s
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Référence bibliographique [11848]
Perreault, Isabelle et Thifault, Marie-Claude. 2012. «Les Soeurs de la Providence et les psychiatres modernistes : enjeux professionnels en santé mentale au Québec, 1910-1965 ». Études d’histoire religieuse, vol. 78, no 2, p. 59-79.
Intentions : «C’est [la] bataille mémorielle à propos du statut religieux de [l’asile] Saint-Jean-de-Dieu que nous voulons mettre en lumière dans cet article.» (p. 61)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Données documentaires diverses
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
«Cette institution [l’asile] apparaît rapidement comme un espace entre la volonté de soigner et de restreindre la population asilaire et la volonté des familles d’interner un tiers.» (p. 65) «La honte, la peur, le manque de ressources humaines et financières des familles des quartiers ouvriers, pressent aux portes de l’asile une population toujours plus importante de patients. Les épileptiques, séniles, idiots et autres arriérés mentaux s’y retrouvent lorsqu’ils deviennent un poids pour la famille.» (p. 66) «La mémoire historique que nous conservons exacerbe la représentation que nous avons de la ‘grande noirceur’ psychiatrique d’avant la Révolution tranquille. Sous la plume de jeunes psychiatres avides de pouvoir, on dénote cette volonté de remplacer des femmes religieuses devenues gênantes en cette ère de progrès sociaux et de mise en place de l’État Providence. […] Édifiés pour soutenir les familles, assainir le climat social de l’époque et comme lieu d’une spécialité médicale en construction, les asiles subiront rapidement les effets d’une surpopulation et les politiques du XXe siècle seront celles de plus en plus insistantes de désinstitutionalisation des ‘malades mentaux’ et de retour de ces derniers dans leur famille et la communauté.» (p. 70)