N’être plus la déléguée de personne : une réévaluation du rôle des femmes dans le commerce en Nouvelle-France
N’être plus la déléguée de personne : une réévaluation du rôle des femmes dans le commerce en Nouvelle-France
N’être plus la déléguée de personne : une réévaluation du rôle des femmes dans le commerce en Nouvelle-France
N’être plus la déléguée de personne : une réévaluation du rôle des femmes dans le commerce en Nouvelle-Frances
|
Référence bibliographique [11839]
Noel, Jan. 2010. «N’être plus la déléguée de personne : une réévaluation du rôle des femmes dans le commerce en Nouvelle-France ». Revue d’Histoire de l’Amérique Française, vol. 63, no 2-3, p. 209-241.
Intentions : L’auteur aborde la place qu’occupaient les femmes dans le commerce en Nouvelle-France en prenant soin de nuancer certaines des conclusions de l’historiographie des dernières décennies.
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Données documentaires diverses
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
«Cloîtrées ou laïques, mariées ou célibataires, les femmes canadiennes tirèrent profit des ressources du pays. N’ayant souvent aucun mari à consulter, elles ne se bornèrent pas à être les auxiliaires maritales des désirs masculins, réels ou imaginaires.» «Hommes, femmes et enfants travaillaient parfois de concert, parfois séparément pour accomplir des tâches plus spécifiques à un âge ou à un sexe. Tout le monde était censé contribuer, même les enfants. À cause de l’absence des hommes, éloignés par la traite ou la guerre, cette dépendance de l’économie familiale préindustrielle a pu être accentuée au Canada» (p. 238) «Si les épouses de la colonie ne montaient une échoppe ou ne recevaient des gages annuels qu’à l’occasion, un grand nombre d’entre elles produisaient quelque chose qui se retrouvait sur le marché. Les femmes adultes n’étaient pas ‘dépendantes’, et elles ne faisaient pas quelque chose d’ ‘exceptionnel’ quand, tout en élevant une famille, elles négociaient avec un Indien de passage, livrait des oignons et de l’eau potable aux hommes des chantiers navals [ou] passaient contrat pour faire la blanchisserie du régiment […].» (p. 240) L’auteur conclut que contrairement à ce que les historiens passés ont écrit, «[l]es exceptions n’étaient pas celles qui négociaient, mais celles qui ne le faisaient pas.» (p. 241)