La production quotidienne de l’amour en Suisse et au Québec : Comptabilités intimes
La production quotidienne de l’amour en Suisse et au Québec : Comptabilités intimes
La production quotidienne de l’amour en Suisse et au Québec : Comptabilités intimes
La production quotidienne de l’amour en Suisse et au Québec : Comptabilités intimess
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Référence bibliographique [11784]
Henchoz, Caroline. 2014. «La production quotidienne de l’amour en Suisse et au Québec : Comptabilités intimes ». Sociologie et Sociétés, vol. 46, no 1, p. 17-36.
Intentions : Cet article «tente de fédérer plusieurs approches de l’amour de manière à en proposer une conceptualisation synthétique et opérationnelle.» (p. 18)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Cet article s’appuie sur 70 entretiens biographiques de type compréhensif menés en Suisse romande et sur 15 entretiens effectués au Québec auprès de conjoints de langue française répondant aux mêmes critères. […] À cela, s’est ajoutée une petite dizaine d’entretiens avec des couples franco et helvético-québécois.» (p. 19)
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«À l’instar des approches constructivistes et phénoménologiques du genre, l’amour romantique est conceptualisé comme une production genrée institutionnelle, interactionnelle et individuelle. Dans nos sociétés où l’amour est le critère fondamental de légitimation du couple, produire quotidiennement de l’amour est un accomplissement performatif et émotionnel, inévitable et nécessaire, qui puise son sens et sa validation dans ses dimensions institutionnelles. Par leurs significations culturelles considérées comme antinomiques avec les valeurs amoureuses, les échanges économiques au sein de couples suisses et québécois sont particulièrement illustratifs des processus sociaux de construction de l’amour.» (p. 33) À la lumière de ses recherches, l’auteure conclut que «la production de l’amour repose sur le postulat du désintérêt plus que sur son attestation. Les conjoints obtiennent certaines indications confirmant que leur partenaire agit pour leur bien et ils vont s’en contenter à moins que des doutes sérieux ne les conduisent à exiger des preuves supplémentaires.» (p. 33)