1. Objectifs

Intentions :
«Cet article présente les résultats d’une recherche québécoise portant sur le rôle de l’État et du tiers secteur, ainsi que des familles, dans l’évolution de la politique concernant les populations ayant une déficience intellectuelle au Québec.» (p. 45)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«La recension de 112 initiatives dans les domaines du travail et de l’habitation s’est faite à quatre sources pour la rendre le plus exhaustive possible: l’ensemble des centres de réadaptation du Québec, l’ensemble des regroupements régionaux d’associations et de groupes communautaires, l’Office des personnes handicapées du Québec et l’inventaire des organismes du tiers secteur que nous avions nous-mêmes réalisé trois ans auparavant. [À noter que l’auteur a contacté les responsables des initiatives afin d’avoir davantage d’information]. Outre la documentation consultée et des observations faites sur place, 46 entrevues et 21 groupes de discussion (avec 60 personnes handicapées, 53 parents et 69 responsables d’organismes porteurs et partenaires d’initiatives) constituent notre matériau d’analyse de contenu.» (p. 48)

Instruments :
- Questionnaire (concernant les initiatives)
- Guide d’entretien

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Analyse statistique

3. Résumé

«Les initiatives émergentes en déficience intellectuelle sont en lien avec la montée du tiers secteur dans la refondation des politiques héritées du providentialisme. Elles le sont aussi avec les aspirations de la nouvelle génération de personnes présentant une déficience, tant les jeunes adultes que leurs parents, lesquelles indiquent à leur tour une transition entre deux approches de l’intervention auprès des personnes et des familles, celle qui substitue l’autonomie à la protection.» (p. 55) L’auteure remarque que «[l]es parents expriment également de nouveaux besoins. Certains optent encore pour la ressource d’hébergement, mais d’autres préfèrent le logement. Mais par opposition au modèle de prise en charge caractéristique de la période précédente, ils souhaitent que leur fils ou leur fille puisse développer au maximum leur autonomie, dans un milieu de vie qui soit leur ‘chez-soi’. En même temps, l’encadrement et la sécurité demeurent une préoccupation importante des parents, et ils tiennent à demeurer une figure parentale présente auprès de leur enfant.» (p. 50)