Peut-on rapprocher la gestation pour autrui de l’adoption? De la maternité éclatée à la maternité plurielle

Peut-on rapprocher la gestation pour autrui de l’adoption? De la maternité éclatée à la maternité plurielle

Peut-on rapprocher la gestation pour autrui de l’adoption? De la maternité éclatée à la maternité plurielle

Peut-on rapprocher la gestation pour autrui de l’adoption? De la maternité éclatée à la maternité plurielles

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Référence bibliographique [11754]

Cadoret, Anne. 2010. «Peut-on rapprocher la gestation pour autrui de l’adoption? De la maternité éclatée à la maternité plurielle ». Recherches sociologiques et anthropologiques, vol. 41, no 2, p. 5-23.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«À partir des travaux de David Schneider montrant l’importance de la loi pour dire la “bonne” parenté et de la remarque de Godelier affirmant qu’un homme et une femme ne suffisent jamais à faire un enfant, je lirai les rapports parus récemment sur la procréation assistée et l’adoption au Québec et en France pour réfléchir à ces deux manières d’entrer en parenté.» (p. 5)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteure utilise surtout deux rapports québécois et un rapport français. Les deux rapports québécois sont l’Avis: Éthique et procréation assistée et Prendre acte des nouvelles réalités de l’adoption. Le rapport français s’intitule: Accès à la parenté. Assistance médicale à la procréation et à l’adoption.

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«Ces rapports nous révèlent la place particulière que tient la femme dans le modèle de parenté occidental d’un seul père et d’une seule mère. Cette place est en train de bouger, et la mère n’est plus si “certaine” que cela; d’autres figures maternelles apparaissent, dont l’existence même de l’enfant témoigne.» (p. 5) L’auteure conclut qu’ «avec les transformations des modes d’entrée en famille, il s’agit de reconnaître encore et toujours cette ‘valeur de lien’ donnée à l’enfant, non plus seulement par rapport à ses seules lignées paternelle et maternelle, mais vis-à-vis de tous les personnages qui ont aidé à son existence. L’identité de l’enfant est complexe et [l]e corps de l’enfant, marque de la rencontre d’un homme et d’une femme, est déjà pluriel quand il se trouve que cet homme et cette femme sont les père et mère. La pluralité de ce corps augmente lorsque les parents ne sont pas les géniteurs ou les seuls géniteurs. Or, tous les rapports prenant comme sujet la famille évoquent l’intérêt de l’enfant pour construire leurs argumentaires. N’est-il pas dans l’intérêt de l’enfant de l’aider à avoir le sens de son individualité spirituelle et corporelle en reconnaissant l’individualité de tous les personnages acteurs de son existence et en donnant à chacun la place qui lui est due.» (p. 21)