La transmission intergénérationnelle de la mémoire chilienne du passé récent répressif : de Santiago à Montréal

La transmission intergénérationnelle de la mémoire chilienne du passé récent répressif : de Santiago à Montréal

La transmission intergénérationnelle de la mémoire chilienne du passé récent répressif : de Santiago à Montréal

La transmission intergénérationnelle de la mémoire chilienne du passé récent répressif : de Santiago à Montréals

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Référence bibliographique [1173]

Nguyen, Tuong-Vi. 2009. «La transmission intergénérationnelle de la mémoire chilienne du passé récent répressif : de Santiago à Montréal». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département d’histoire.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Nous cherchons à esquisser l’état de la mémoire de la génération ’postmémoire’, c’est-à-dire des jeunes nés peu avant ou durant la dictature. [...] Nous tenterons d’historiciser les mémoires selon les grandes conjonctures, afin de dégager quels sont les événements clés et les dates clés qui viennent réanimer ou relancer le débat mémoriel parmi les Chiliens. Nous chercherons également à définir l’immigration chilienne au Québec, particulièrement les couleurs de l’histoire de nos participants. Enfin, nous comparerons nos données obtenues au Chili et au Québec, afin d’analyser si la mémoire se transmet différemment selon le territoire. » (p. 19-20)

Questions/Hypothèses:
« Nous croyons que la mémoire de la deuxième génération ne fera pas preuve d’obstination comme celle des parents. Nous avançons qu’elle sera fragmentée, d’autant plus à Santiago qu’à Montréal, puisque le poids du tabou présent au Chili scelle le sort de la mémoire. Mémoire de bribes là-bas, mémoire de bribes ici également, puisque l’histoire des parents exilés peut être trop lourde pour être verbalisée. Nous pensons que si un certain niveau d’agency pour la mémoire animait les jeunes, il est aujourd’hui réduit à un simple souvenir. Nous croyons fermement que les mémoires seront davantage uniformes à Montréal, puisque l’immigration devait comporter des cohortes plus ou moins homogènes sur les plans idéologiques et politiques, du moins durant les premières années du gouvernement militaire. Nous vérifierons ces quelques hypothèses au moyen d’une recherche menée d’abord à Santiago, puis à Montréal. » (p. 20-21)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
- données documentaires diverses (dont le rapport Rettig et le rapport Valech);
- observation sur le terrain;
- l’auteure a rencontré 10 Chiliens à Santiago et 18 Chiliens à Montréal.

Instruments:
Questionnaire pour les entrevues

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« Le 11 septembre 1973, un coup d’État orchestré par les Forces Armées chiliennes met fin à trois années de gouvernement socialiste dirigé par Salvador Allende. Augusto Pinochet, à la tête du putsch, installe au pouvoir une violente dictature militaire pour dix-sept ans. Événement synonyme de trauma et instigateur d’une période répressive, ou sauvetage national venant freiner la descente aux enfers socialistes? La mémoire de la société chilienne demeure fragmentée vis-à-vis de son passé récent. Cette étude cherche à définir la transmission intergénérationnelle de la mémoire du passé répressif. Menée sur deux fronts, soit à Santiago et à Montréal, la présente recherche s’applique à établir quelles sont les interprétations du passé récent de la génération ’postmémoire’, c’est-à-dire des personnes nées peu avant ou durant la dictature. Les représentations, les perceptions, ainsi que les canaux d’apprentissage seront mis en perspective selon le territoire, afin de dégager les discours communs et antagonistes. Prenant assise sur des sources orales, ce mémoire présentera les différentes versions du passé selon vingt-huit témoignages. » (p. iii)