La naissance du tribunal pour enfants : une comparaison France-Québec, (1912-1945)
La naissance du tribunal pour enfants : une comparaison France-Québec, (1912-1945)
La naissance du tribunal pour enfants : une comparaison France-Québec, (1912-1945)
La naissance du tribunal pour enfants : une comparaison France-Québec, (1912-1945)s
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Référence bibliographique [1171]
Niget, David. 2009. La naissance du tribunal pour enfants : une comparaison France-Québec, (1912-1945). Rennes: Presses universitaires de Rennes.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : « Notre ambition est ainsi […] de proposer une approche originale, impliquant une histoire comparée des pratiques sociales de l’institution judicaire et une histoire croisée de l’expérience sociale des jeunes délinquants dans les deux espaces étudiés [qui sont la France et le Québec]. (p. 37)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : - les archives judiciaires sont le matériau premier de cette étude; - les archives de la ville de Montréal (pour le relevé des rapports annuels des services municipaux et le financement de l’envoi des enfants en écoles de réforme); - les articles de différents journaux essentiellement francophones.
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
« Si le XXe siècle reconnaît à la jeunesse un statut social et culturel spécifique, il est aussi celui de la stigmatisation de la jeunesse irrégulière. Désormais, les institutions de contrôle social ne cherchent pas seulement, comme au XIXe siècle, à évincer l’écume ardente des classes dangereuses. Il s’agit avec la mise en place d’une justice des mineurs spécialisée dans la plupart des pays occidentaux, d’élargir le filet de prise en charge à l’ensemble de la jeunesse populaire tumultueuse ou même ‘en danger’ tout en adossant au système judiciaire pénal une assistance éducative. […] Craints et dénoncés comme en voie de dangereuse émancipation, les jeunes restent en réalité largement dépendants du pouvoir familial, scolaire, industriel et légal, mais se justifient de cette domination pour réclamer des droits et expérimenter une autonomie nouvelle. Dès lors, l’enfance et la jeunesse déviantes incarnent certaines formes de changement social et culturel. Leur poids dans les représentations collectives s’accroît, tantôt pour dénoncer une inquiétante dérive, tantôt pour pointer la voie de la modernité. Ainsi, L’autonomie économique, le consumérisme, le développement des loisirs non encadrés, ou encore la libération des mœurs et des rôles sexuels sont dénoncées, éventuellement réprimés, mais aussi valorisés par une culture en mouvement, en voie de juvénilisation au XXe siècle. » (quatrième de couverture)