De l’hostilité, ou, La violence en tant que réalité morale

De l’hostilité, ou, La violence en tant que réalité morale

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De l’hostilité, ou, La violence en tant que réalité morales

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Référence bibliographique [11706]

Richard, Alexis. 2012. «De l’hostilité, ou, La violence en tant que réalité morale». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de science politique.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«L’intention générale de cette thèse est de faire le tracé conceptuel et synthétique de l’hostilité, c’est-à-dire de la violence en tant que réalité morale. Son cœur est une théorie stratifiée de l’identité morale de l’humanité reposant sur un travail de discernement, de précision et d’articulation des concepts d’identité hostile, d’animal, de culture humaine, de machine et d’expression violente. La violence ainsi conçue n’est attachée à aucun geste en particulier ou en général, mais plutôt à diverses formes qui se distinguent à partir de leur positionnement à la surface d’un agencement de valeurs. Cette thèse n’est pas produite dans la perspective d’une contribution verticale à la science politique, c’est-à-dire qu’elle ne cherche pas à dépasser les théories existantes, à tout dire ou à fournir des explications de type hypothético-déductif. Elle répond plutôt à un travail de description cartographique de l’hostilité devant donner une forme à ce qui est informe dans la perspective d’une contribution horizontale à la science politique.» (p. 3)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Analyse théorique

3. Résumé


L’auteur en vient à conclure que «la question du déplacement de l’expression violente de l’hostilité se laisse approcher au moins de deux façons. D’abord par le modèle traditionnel du foyer familial, puisqu’il vulnérabilise les femmes en les exposant aux éventuelles violences d’un père ou d’un mari. [C]ette vulnérabilité appelle les déplacements expressifs de l’extérieur vers l’intérieur du foyer – de la société vers la famille. Il en est ainsi, par exemple, quand on se venge à la maison d’un affront subit [sic] [...] au travail. Ensuite par la valeur culturelle plus générale que l’on peut attribuer à la violence dans une perspective anthropologique, c’est-à-dire la place qu’elle occupe dans l’établissement du lien social. En effet, le règlement de la sexualité et la gestion du corps des femmes, tout au moins, font parties [sic] intégrantes des fondements moraux et légaux de notre civilisation dès que celle-ci est patriarcale. C’est pourquoi les diverses violences encourues par les femmes dans cette installation culturelle doivent aussi être envisagées en tenant compte du rôle pacificateur qu’elles ont à jouer dans la gestion de l’hostilité ‘originelle’ et de la violence réciproque qui l’accompagne, celles-là mêmes qui menacent l’existence de la collectivité dans son principe […].» (p. 417)