Les relations entre les symptômes dépressifs pré et postnataux chez la mère et la détresse face aux limitations chez le nourrisson

Les relations entre les symptômes dépressifs pré et postnataux chez la mère et la détresse face aux limitations chez le nourrisson

Les relations entre les symptômes dépressifs pré et postnataux chez la mère et la détresse face aux limitations chez le nourrisson

Les relations entre les symptômes dépressifs pré et postnataux chez la mère et la détresse face aux limitations chez le nourrissons

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Référence bibliographique [11704]

Rémillard, Roxanne. 2012. «Les relations entre les symptômes dépressifs pré et postnataux chez la mère et la détresse face aux limitations chez le nourrisson». Mémoire de maîtrise, Sherbrooke (Québec), Université de Sherbrooke, Département de psychoéducation.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«L’objectif de cette étude est donc d’examiner comment les symptômes dépressifs pré et postnataux influencent la détresse face aux limitations du nourrisson nés de jeunes mères à risque, tout en contrôlant pour l’anxiété maternelle et le sexe de l’enfant.» (p. 3)

Questions/Hypothèses :
«Plus spécifiquement, il s’agit d’examiner trois hypothèses, non mutuellement exclusives, pouvant potentiellement expliquer le lien fréquemment observé entre les symptômes dépressifs maternels et la détresse face aux limitations du poupon: 1- La détresse face aux limitations serait principalement influencée par la dépression durant la période prénatale. Celle-ci aurait un impact négatif sur le développement de l’axe HPA (hypothalamus-pituitaire-adrénocortical) de l’enfant en gestation, ce qui conduirait à un haut niveau de détresse face aux limitations ; 2- La relation observée entre la dépression postnatale et le tempérament de l’enfant serait principalement la résultante des distorsions cognitives présentes chez les mères dépressives. Les mères ayant des symptômes dépressifs évalueraient donc leur enfant comme étant plus difficile et donc ayant une détresse face aux limitations plus élevée que les mères non dépressives, sans que cela ne reflète totalement le tempérament réel de l’enfant. 3- Finalement, l’association dépression postnatale-tempérament pourrait être réelle et refléter les problèmes de développement fréquemment documentés chez les enfants de mères dépressives.» (p. 3-4)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’échantillon utilisé aux fins de cette recherche comporte 102 dyades mère-enfant issus d’un projet plus vaste portant sur le développement d’enfants nés de jeunes mères considérées à risque sur le plan psychosocial, menée par mon directeur de recherche, Jean-Pascal Lemelin, en collaboration avec d’autres chercheurs. Celles-ci ont été recrutées via le Centre Hospitalier Universitaire de Québec, Pavillon St- François d’Assise (CHUQPSA). Cet échantillon, formé de mères de jeune âge et faiblement scolarisées, permet d’obtenir un nombre suffisamment élevé de sujets présentant des symptômes dépressifs afin de pouvoir tester les hypothèses présentées précédemment. Une première visite a eu lieu à cinq mois de grossesse (Tl) et la seconde visite à eu lieu environ huit mois après l’accouchement (T2).» (p. 4)

Instruments :
Questionnaire «Revised Infant Behavior»

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Les résultats de cette recherche mettent en évidence une relation significative entre la dépression prénatale et la dépression postnatale. Par ailleurs, les résultats montrent un lien non significatif entre la détresse face aux limitations évaluée par les mères et celle évaluée par des observateurs indépendants. De plus, les résultats de cette recherche montrent un lien significatif entre la dépression prénatale et la détresse face aux limitations rapportées par les mères, ainsi qu’un lien entre la dépression prénatale et le temps de latence dans la tâche de limitations des mouvements, mesuré par la composante ‘Vocalisations’. Ces résultats appuient l’hypothèse explicative 1. De plus, la dépression postnatale est significativement liée à la détresse face aux limitations rapportée par les mères. Ce résultat quant à lui soutient pour sa part l’hypothèse 2. Ensuite, la dépression postnatale est significativement liée à l’intensité maximale de détresse associée à la composante ‘Vocalisations’ dans la tâche de limitations. Ce résultat permet quant à lui de soutenir l’hypothèse 3. Par ailleurs, en examinant simultanément les contributions de la dépression prénatale et postnatale à la détresse face aux limitations dans une analyse de régression, il est possible de conclure que la dépression prénatale a un plus grand effet sur la détresse face aux limitations que la dépression postnatale.» (p. 5)