Sadisme filial et vocation littéraire chez Marcel Proust

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Référence bibliographique [11575]

Bégin Marchand, Jasmine. 2013. «Sadisme filial et vocation littéraire chez Marcel Proust». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département de littératures de langue française.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Dans la Recherche du temps perdu, toute relation filiale est une relation où le fils fait inévitablement souffrir sa mère en commettant, selon Proust, une forme de parricide.» (p. i) C’est à cet aspect de l’œuvre de Proust que l’auteure dédie son mémoire.

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteure analyse les œuvres suivantes de Marcel Proust: À la recherche du temps perdu, Jean Santeuil, La confession d’une jeune fille ainsi que Les plaisirs et les jours.

Type de traitement des données :
Analyse littéraire

3. Résumé


Selon l’auteure, «[l]a lecture des œuvres pré-Recherche de l’auteur, telles la nouvelle ‘La confession d’une jeune fille’ et l’article ‘Sentiments filiaux d’un parricide’ permettent de comprendre cette relation ambigüe, au cœur de laquelle se trouve l’amour incommensurable que ressent le fils pour le parent, un amour si intense qu’il en est étouffant. Dans ces conditions, le parent en vient à symboliser aux yeux de l’enfant la Loi contre laquelle il doit se rebeller à coup de gestes de cruauté. Le fils, s’il est de ceux qui peuvent soutenir la vue de leurs crimes, entre alors dans un cercle vicieux: par sa cruauté, il tue – symboliquement ou réellement – le parent aimé et il en jouit. Suite à ce sadisme, il ressent une insupportable culpabilité qui le mène à une dévotion masochiste encore plus grande pour son parent. Or, par le personnage du narrateur de la Recherche du temps perdu, Proust démontre que la seule manière de se libérer de cette douloureuse culpabilité, c’est l’Art. Le crime ultime qu’est la création excuse les actes de cruauté antérieurs et les justifie même. C’est la seule manière de transformer la souffrance vécue (issue entre autres de la culpabilité d’avoir pris plaisir à faire souffrir un parent aimé) en idées universelles, en œuvre d’art.» (p. i)