Est-ce que la relation amoureuse constitue un contexte favorable à la consommation d’alcool à la fin de l’adolescence?

Est-ce que la relation amoureuse constitue un contexte favorable à la consommation d’alcool à la fin de l’adolescence?

Est-ce que la relation amoureuse constitue un contexte favorable à la consommation d’alcool à la fin de l’adolescence?

Est-ce que la relation amoureuse constitue un contexte favorable à la consommation d’alcool à la fin de l’adolescence?s

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Référence bibliographique [11510]

Rouvès, Véronique et Poulin, François. 2014. «Est-ce que la relation amoureuse constitue un contexte favorable à la consommation d’alcool à la fin de l’adolescence? ». Revue canadienne des sciences du comportement / Canadian Journal of Behavioural Science, vol. 46, no 2, p. 1-10.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«La contribution potentielle de la relation amoureuse sur la consommation d’alcool à la fin de l’adolescence a retenu l’attention des chercheurs récemment (par ex., Fleming et al., 2010; Mushquash et al., 2011; Wiersma et al., 2011). Cette étude s’inscrit en continuité avec ces travaux et vise à approfondir notre compréhension de ce phénomène […] De façon plus spécifique, trois objectifs sont poursuivis. Le premier objectif consiste à examiner la contribution de la consommation d’alcool du partenaire amoureux et de la qualité de la relation amoureuse dans la fréquence et les problèmes de consommation d’alcool à la fin de l’adolescence (20 ans) […] Le deuxième objectif vise à vérifier si la contribution de la consommation d’alcool du partenaire sur celle des adolescents est modérée par la qualité de la relation amoureuse et par le sexe […] Le troisième objectif vise à examiner de nouveau ces questions, mais cette fois-ci de façon longitudinale sur une période d’un an (de 20 à 21 ans).» (p. 2-3)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Cette étude a été amorcée en 2001 auprès de 390 élèves de 6e année (58 % filles; âge moyen = 12,38 ans, É.-T. = 0,42 ans) fréquentant huit écoles primaires d’une commission scolaire francophone dans une ville québécoise de 350 000 habitants […] L’échantillon est majoritairement issu de la classe moyenne, le revenu familial annuel moyen se situant entre 45 000 $ et 55 000 $ (en 2001). Les mères et les pères ont respectivement complété une moyenne de 13,10 (É.-T. = 2,68) et de 13,20 (É.-T. = 3,20) années de scolarité.» (p. 3)

Instruments :
Questionnaire

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Les résultats révèlent que la consommation du partenaire amoureux contribue de façon concomitante à la fréquence de consommation d’alcool des jeunes et aux problèmes associés à cette consommation. De plus, les résultats suggèrent que la qualité de la relation amoureuse exerce un effet modérateur sur le lien entre la consommation du partenaire amoureux et les problèmes de consommation d’alcool des jeunes. Cependant, peu d’effets longitudinaux sont observés. Contrairement à ce qui était attendu, les effets observés sont généralement plus prononcés chez les garçons que chez filles.» (p. 7) Dans une perspective plus globale, les auteurs ajoutent que «[c]ette étude contribue de façon originale à la littérature puisqu’elle est la première à démontrer que, non seulement la relation amoureuse peut jouer un rôle dans la fréquence de consommation d’alcool, mais que son impact se fait également ressentir sur les problèmes directement associés à cette consommation. La relation amoureuse pourrait donc constituer une cible d’intervention supplémentaire dans les programmes de prévention et de traitement de la consommation problématique chez les jeunes. Par ailleurs, il est important de souligner que l’impact du partenaire amoureux et de la qualité de la relation est observé au-delà de facteurs de risque déjà connus (la consommation des amis et les comportements antisociaux).» (p. 8)