Migration pour études chez les cégépiens québécois : défis d’adaptation, désir d’autonomie et attachement parental
Migration pour études chez les cégépiens québécois : défis d’adaptation, désir d’autonomie et attachement parental
Migration pour études chez les cégépiens québécois : défis d’adaptation, désir d’autonomie et attachement parental
Migration pour études chez les cégépiens québécois : défis d’adaptation, désir d’autonomie et attachement parentals
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Référence bibliographique [11502]
Richard, Éric et Mareschal, Julie. 2013. «Migration pour études chez les cégépiens québécois : défis d’adaptation, désir d’autonomie et attachement parental ». Enfances, Familles, Générations, no 19, p. 85-107.
Intentions : «Ce texte porte sur la migration pour études chez les cégépiens québécois. Il veut cerner le rôle que jouent la famille et le milieu d’origine tout au long du processus migratoire marqué par une quadruple adaptation: à un nouveau régime scolaire, à la vie hors du foyer parental, à la vie urbaine et à un réseau social en mouvance.» (p. 85)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Les données qui ont servi à la rédaction de cet article émanent de trois sources. Premièrement, un corpus de 22 entretiens semi-dirigés réalisés lors d’une première recherche (Richard et Mareschal, 2009) sur le thème de la migration pour études avec des intervenants qui, dans le cadre de leurs fonctions, rencontrent des cégépiens : psychologues, travailleurs sociaux, animateurs sociocommunautaires, responsables des résidences étudiantes, personnel de la direction du service aux étudiants, etc. Deuxièmement, un corpus de 38 entretiens semi-dirigés avec des migrants pour études de quatre cégeps situés dans les villes de Montréal et Québec (voir Richard et Mareschal, 2013).» (p. 90) Troisièmement, l’étude est basée sur la participation de 4409 étudiants et étudiantes de deux cégeps de la région de la Capitale Nationale.
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«Pour ces jeunes confrontés à de nouveaux défis d’adaptation caractérisés par un désir évident d’autonomie, la famille et la région d’origine demeurent un lieu d’ancrage exerçant un rôle d’une importance incontestable. Pour bien comprendre le phénomène, il est nécessaire de cerner le parcours migratoire de ces jeunes en s’attardant, plus particulièrement, à la transformation de leur réseau social ainsi qu’à l’articulation des rapports entre leur région d’origine et leur territoire d’accueil. On constate alors que la mobilité est partie intégrante du rythme de vie des jeunes migrants pour études. Pour eux, cette mobilité s’inscrit dans un processus de socialisation, voire un rite de passage à la vie d’adulte au moment d’entreprendre des études supérieures. La rupture spatiale avec leur famille et leur milieu d’origine les confrontent aux préoccupations et responsabilités de la vie d’adulte, et donc au développement de l’autonomie. Force est de constater que leur identification et leur attachement aux territoires, bien qu’ils auront des effets permanents sur leur vie, ne sont pas définitifs, ce qui les amène à développer des ancrages socioaffectifs multiples, temporaires et labiles.» (p. 85)