La naissance comme accident providentiel. Le risque et les allocations familiales au début du XXe siècle au Québec
La naissance comme accident providentiel. Le risque et les allocations familiales au début du XXe siècle au Québec
La naissance comme accident providentiel. Le risque et les allocations familiales au début du XXe siècle au Québec
La naissance comme accident providentiel. Le risque et les allocations familiales au début du XXe siècle au Québecs
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Référence bibliographique [11489]
Petitclerc, Martin. 2013. «La naissance comme accident providentiel. Le risque et les allocations familiales au début du XXe siècle au Québec ». Globe : revue internationale d’études québécoises, vol. 16, no 2, p. 119-142.
Intentions : «Dans cet article, je m’intéresserai au projet d’allocations familiales de Léon Lebel, un jésuite actif au sein de l’École sociale populaire (ESP) et aumônier général de l’Union des cultivateurs catholiques (UCC). Ce projet, qui a donné lieu à la première campagne politique d’allocations familiales au Canada, est fascinant parce qu’il s’appuie explicitement sur le discours de l’économie, du risque et de l’assurance sociale» (p. 121-122)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’auteur utilise des sources premières et de la littérature secondaire. L’essentielle de son article repose sur l’analyse d’un texte de Léon Lebel datant de 1928.
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
«Comme nous l’avons souligné, la campagne de Lebel pour des allocations familiales, malgré les efforts déployés, n’a pas connu de succès politique à court terme.» (p. 139) «[L]e projet assurantiel de Lebel ouvre effectivement des perspectives pour une mutualisation des risques des charges familiales […]. D’une part, […] son projet s’inscrit toujours dans une communauté politique où le chef de famille (masculin) est le seul sociétaire légitime, rejetant ainsi les prétentions justifiées de nombreuses femmes à être reconnues inconditionnellement comme des détentrices d’une part égale de la souveraineté politique. D’autre part, […] le discours sur le risque et l’assurance est un discours qui s’appuie sur le monde de justice de l’économie politique. D’où l’importance de montrer que la reproduction familiale est également un travail, dont la valeur peut être évaluée en espèce. Ce n’est donc pas un droit inconditionnel qui aurait relevé, par exemple, de l’appartenance de tous et de toutes à une même communauté politique, mais bien d’un droit conditionnel à l’investissement […] de chacun dans l’entreprise collective qu’est la société. En cela, si la montée des pratiques et des discours du risque et de l’assurance dans l’entre-deux-guerres constitue une nette indication du déplacement des enjeux de la question sociale dans le mode de régulation libérale, elle est toutefois bien insuffisante pour légitimer la reconnaissance politique d’un droit social.» (p. 140-141)