Accéder au meilleur quartier possible : types de famille et ségrégation résidentielle croisée à Montréal
Accéder au meilleur quartier possible : types de famille et ségrégation résidentielle croisée à Montréal
Accéder au meilleur quartier possible : types de famille et ségrégation résidentielle croisée à Montréal
Accéder au meilleur quartier possible : types de famille et ségrégation résidentielle croisée à Montréals
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Référence bibliographique [11486]
Pelletier, David. 2012. «Accéder au meilleur quartier possible : types de famille et ségrégation résidentielle croisée à Montréal ». Cahiers québécois de démographie, vol. 41, no 2, p. 257-298.
Intentions : «Le premier objectif de l’étude est donc de vérifier l’existence et d’évaluer l’importance d’une ségrégation selon le type de famille dans la grande région de Montréal. Le second objectif est de décrire la relation entre le statut socioéconomique d’une famille et la qualité du quartier dans lequel elle réside, tout en mettant l’accent sur les effets croisés du type de famille et du groupe ethnoculturel dans ce processus.» (p. 259)
Questions/Hypothèses : «Comme le quartier où un enfant grandit peut influencer son développement (Leventhal et Brooks-Gunn, 2000), accéder aux meilleurs quartiers possible devient un enjeu pratique important pour les jeunes familles. Celles-ci s’engagent en quelque sorte dans une compétition afin d’offrir à leurs enfants un environnement sûr et stimulant, une compétition pour laquelle les familles ne sont toutefois pas toutes également équipées. Les familles monoparentales, par exemple, sont-elles systématiquement désavantagées par rapport aux familles biparentales dans leur recherche d’un endroit où habiter? Est-ce que toutes les familles monoparentales rencontrent les mêmes embûches? Est-ce que ces handicaps se traduisent par une isolation géographique de certains groupes de familles dans l’espace urbain? Et est-ce que les différences résidentielles entre les groupes de familles ne sont que le reflet de différences socioéconomiques, ou existe-t-il une association plus directe entre le type de famille et la qualité du quartier de résidence?» (p. 258)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’auteur base son étude sur les données québécoises du recensement canadien de 2006.
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
À la suite de ses recherches, l’auteur conclut que «si les différences entre types de famille ne sont jamais extrêmement profondes, les conclusions des analyses menées ici amènent tout de même à relativiser les généralisations qui pourraient être faites au sujet de la distribution spatiale des familles. La représentation relative des types de familles dans les secteurs de recensement de la RMR [montre] bien qu’il existe une hétérogénéité spatiale substantielle parmi le grand groupe des familles avec enfants. Les familles avec couple marié et les familles avec couple en union libre, pourtant deux sous-groupes des familles biparentales, sont les types de famille qui sont le plus spatialement dissemblables.» (p. 291-292) Ainsi, «[à] la lumière des résultats de cette analyse exploratoire, il semble donc clair qu’on ne peut pas parler des familles biparentales ou monoparentales comme s’il s’agissait de groupes homogènes. Le statut matrimonial du couple parental, le sexe du parent seul, le statut socioéconomique et, en particulier, l’appartenance ethnoculturelle de leurs membres, sont des facteurs essentiels à prendre en compte dans les études multivariées portant sur les types de famille.» (p. 292)