1. Objectifs

Intentions :
«Cette étude cherchait à vérifier les liens entre la violence conjugale des femmes dont les conjoints sont traités pour ce problème, ainsi que les stratégies maritales et les variables personnelles et historiques pour chacun des deux conjoints.» (p. 295)

Questions/Hypothèses :
«Les hypothèses sont les suivantes: pour les variables personnelles et historiques, le principal prédicteur de la violence psychologique perpétrée par la femme sera le fait pour son conjoint de comparer négativement sa conjointe et sa relation aux autres. Les prédicteurs de la violence physique de la femme seront le fait qu’elle ait observé de la violence conjugale chez ses parents. Ses traits de personnalité colérique permettront aussi de prédire qu’elle puisse avoir recours à la violence physique lors de conflits. Au niveau des variables maritales, nos hypothèses sont à l’effet qu’il y a un lien négatif entre la violence physique et psychologique des femmes et leur ajustement dyadique. Également, nous posons l’hypothèse d’un lien positif entre les gestes de violence des femmes et leur façon inappropriée d’exprimer leur colère.» (p. 290)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«L’étude porte sur vingt-trois couples où l’homme consulte pour violence conjugale. Chez les femmes, la moyenne du nombre d’années de scolarité est de 11,6 ans et chez les hommes, elle est de 11,3 ans. La moyenne d’âge chez les femmes est de 30,3 ans et chez les hommes, elle est de 34 ans. Ils ont tous des enfants, en moyenne 1,9 enfants par couple.» (p. 290)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

«Au niveau de la violence psychologique perpétrée par la femme, cette dernière utilise plus de comportements de violence psychologique lorsqu’elle possède des traits de personnalité colérique et elle utilise davantage ce type de violence lorsque, en outre, elle consomme de la drogue. Il semble également que le meilleur prédicteur de la violence physique de la femme soit le fait qu’elle possède des traits de personnalité colérique. […] Les femmes utilisent souvent la coercition sexuelle dans leurs rapports, surtout si elles ont tendance à abuser des substances (drogues et alcool). Peut-être que lorsqu’elles ont consommé, la crainte s’en trouve-t-elle diminuée et qu’elles ont dans ces circonstances moins peur de s’affirmer, même si les moyens utilisés ne sont pas adaptés. […] Il semble que le style d’attachement des femmes puisse constituer un prédicteur intéressant de leur tendance à recourir à des stratégies violentes. Lorsque leur attachement est anxieux, ces dernières présentent en effet plus de risques qu’elles n’infligent des blessures à leurs conjoints lors des conflits.» (p. 295-296)