1. Objectifs

Intentions :
«[L]a présente étude se propose de mesurer la fonction réflexive de mères d’enfants d’âge scolaire présentant un diagnostic de TRA [trouble réactionnel de l’attachement], ainsi que d’examiner de manière qualitative les modes prédominants de FRP [fonction réflexive parentale] qui sont susceptibles de conduire au développement de ce trouble.» (p. 564-565)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
La recherche est basée sur la participation de «sept mères âgées de 27 à 42 ans, ayant un enfant d’âge scolaire (entre 6 et 12 ans) présentant un diagnostic de TRA. […] Les mères ont été recrutées via la Clinique externe de psychiatrie pour enfants et adolescents et l’Unité interne de pédopsychiatrie de l’Hôpital Charles-LeMoyne, à Longueuil, en banlieue de Montréal.» (p. 565)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

À la lumière de leurs recherches, les auteurs concluent que «[l]es parents faisant preuve d’une FRP adéquate réussissent la plupart du temps à refléter l’état mental de leur enfant et à communiquer en même temps une bienveillance rassurante. Ce double reflet favorise chez l’enfant l’émergence de la conscience que son état mental porte un caractère de vérité: il est valide, il existe, mais il ne porte pas un caractère de réalité, ou du moins pas complètement. En d’autres termes, il apprend à connaître la nature juste de son état mental, tout en reconnaissant que sa portée sur le monde réel est limitée. Sans ce double reflet, l’intégration des deux modes de fonctionnement pré-mentalisants ne peut s’effectuer correctement: l’enfant tend à croire que ses états mentaux sont vrais et réels, ou il ne les perçoit pas comme vrais du tout. Il devient alors plus difficile pour lui de construire des modèles opérants de soi et des autres qui soient efficaces, réalistes et sécurisants. En travaillant l’intégration des deux modes de pensée, le parent deviendra plus apte à supporter cette construction et aider son enfant à mieux réguler son anxiété et ses comportements.» (p. 580-581)