À l’écoute des peuples autochtones? Le processus d’adoption de la ''loi 125''

À l’écoute des peuples autochtones? Le processus d’adoption de la ''loi 125''

À l’écoute des peuples autochtones? Le processus d’adoption de la ''loi 125''

À l’écoute des peuples autochtones? Le processus d’adoption de la ''loi 125''s

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Référence bibliographique [11397]

Guay, Christiane et Grammond, Sébastien. 2010. «À l’écoute des peuples autochtones? Le processus d’adoption de la ''loi 125'' ». Nouvelles Pratiques Sociales, vol. 23, no 1, p. 99-113.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Le présent article établit dans quelle mesure le processus d’adoption de la ‘loi 125’ a permis de tenir compte du point de vue autochtone.» (p. 101) «La ‘loi 125’ visait à assurer un plan de vie stable et durable aux enfants qui, autrement, risquaient d’être trimbalés d’une famille d’accueil à l’autre. Elle a été présentée comme favorisant la mise sur pied rapide d’un ‘projet de vie permanent’ pour les enfants dont la santé et le développement sont compromis et qui ne présentent pas de perspectives sérieuses d’un retour dans leur famille d’origine.» (p. 100-101)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Les auteurs analysent les mémoires déposés et les audiences réalisées lors du processus d’adoption de la loi 125 de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Réflexion critique

3. Résumé


Selon les auteurs, «[i]l est évident que l’adoption de la ‘loi 125’ n’a pas satisfait aux normes nationales ou internationales en matière de consultation des Autochtones, notamment en ce que l’État n’a pas fait un effort pour tenir compte du point de vue des Autochtones et pour minimiser les répercussions négatives du projet de loi à leur égard. Le dialogue entre le Québec et les peuples autochtones demeure donc largement insatisfaisant […]. Enfin, on aura compris l’urgence de revoir entièrement l’application de la LPJ [Loi sur la protection de la jeunesse] aux peuples autochtones. Cela commence par la reconnaissance du savoir et des connaissances autochtones et repose sur le respect de la diversité et de la différence qui doivent se refléter dans les manières d’intervenir et les structures à développer. La philosophie de l’intérêt de l’enfant ne permet pas de fermer les yeux sur les conséquences concrètes du système, qui, comme les pensionnats et le ‘sixties’ scoop’ avant lui, a pour effet de priver des enfants autochtones de leur famille élargie, de leur communauté, de leur culture et de leur identité. Le fait que les acteurs du système de la protection de la jeunesse soient convaincus de faire le bien ne doit pas empêcher une remise en cause de leurs pratiques.» (p. 111-112)