Les stratégies des familles haïtiennes de Montréal quant aux maux de ventre de leurs enfants

Les stratégies des familles haïtiennes de Montréal quant aux maux de ventre de leurs enfants

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Référence bibliographique [11392]

Gomez Cardona, Liliana. 2012. «Les stratégies des familles haïtiennes de Montréal quant aux maux de ventre de leurs enfants ». Diversité urbaine, vol. 12, no 2, p. 89-111.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet article fait suite à une recherche menée auprès d’immigrants d’origine haïtienne de Montréal et dont l’objectif était de connaître les moyens de soulagement des maux de ventre de leurs enfants.» (p. 89)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’article se concentre sur les trajectoires thérapeutiques de cinq familles qui sont façonnées par leurs dynamiques et parcours migratoires.» (p. 89) «Les cinq unités familiales répondaient à quelques critères: elles étaient composées de parents nés à Haïti, vivant présentement à Montréal, avec un ou des enfants âgés de 8 à 16 ans (filles ou garçons) ayant fréquemment des maux de ventre. Nous avons rencontré deux familles monoparentales, deux biparentales, dont une recomposée, et une famille dont le mari demeure toujours en Haïti.» (p. 95) Pour mener à terme son étude, l’auteure a procédé à «treize entretiens semi-dirigés […] dont cinq familiaux (avec les mères et certains enfants des familles Cadet, Chauvet, Roney, Moïse et Pétrus), et huit individuels, avec les enfants.» (p.96)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Dans la littérature médicale, «[l]es ’désordres fonctionnels gastrointestinaux’ correspond[ent] à un ensemble de symptômes (douleurs abdominales, constipation, nausées, diarrhées) qui ne renvoient à aucune lésion physiologique. Partout, des personnes en souffrent, dans une proportion que les épidémiologistes évaluent entre 10 % et 15 %. […] Montréal, où cette étude a été réalisée, reçoit entre 30 000 et 40 000 immigrants chaque année (Institut de la statistique du Québec 2013; Piché 2003). Environ 31% de sa population est née à l’étranger (Statistique Canada 2007). Cependant, il est étonnant de constater que le département de gastroentérologie pédiatrique du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine compte seulement 9% de familles immigrantes parmi la population qui consulte pour ces désordres (Gauthier et al. 2003)» (p. 89). à la lumière de ses recherches, l’auteure constate «que les diverses explications avancées quant aux causes des douleurs au ventre sont le reflet de métissages culturels. Chaque famille présente des dynamiques particulières, et les trajectoires thérapeutiques sont composées de ressources multiples. Cependant, et au-delà d’une telle diversité, la famille reste la ressource fondamentale, tout comme le soutien communautaire et celui des églises. En ce qui a trait à la consultation des services médicaux, les opinions sont teintées d’expériences prémigratoires plutôt négatives.» (p. 89)