’Mais je voulais que ça cesse!’ : Récits de mères sur la garde partagée et la violence post-séparation
’Mais je voulais que ça cesse!’ : Récits de mères sur la garde partagée et la violence post-séparation
’Mais je voulais que ça cesse!’ : Récits de mères sur la garde partagée et la violence post-séparation
’Mais je voulais que ça cesse!’ : Récits de mères sur la garde partagée et la violence post-séparations
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Référence bibliographique [11319]
Côté, Denyse. 2012. «’Mais je voulais que ça cesse!’ : Récits de mères sur la garde partagée et la violence post-séparation ». Nouvelles Pratiques Sociales, vol. 25, no 1, p. 44-61.
Intentions : «Cet article analyse le discours de mères victimes de violence qui ont découvert, bien malgré elles, que la garde partagée a plutôt ouvert la voie pour elles à une pérennisation de la violence et à leur revictimisation.» (p. 44)
Questions/Hypothèses : «Comment les mères subissant une violence post-séparation envisagent-elles la garde partagée? Quelle en est leur expérience? Quelles mesures de protection réussissent-elles à mettre en place?» (p. 49)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Pour répondre à ces questions, nous avons procédé à des entrevues auprès de 20 mères québécoises ayant requis les services de maisons d’hébergement de Montréal.» (p. 49)
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«L’encadrement judiciaire et professionnel qu’ont reçu nos répondantes au cours de leurs démarches de même que leur expérience de la garde partagée ont provoqué chez elles un désarroi ainsi qu’un sentiment d’impuissance. Car partout, sauf en maison d’hébergement, elles ont fait face à un obstacle majeur, celui de la présomption de facto de garde partagée ayant cours dans les tribunaux québécois. […] L’expérience de ces mères illustre de façon éloquente pourquoi la garde partagée ne peut résoudre les dysfonctionnements coparentaux. Au contraire, la relation coparentale devient pour ces mères un lieu d’affrontements (Copart, 2009; Hayez et Kinoo, 2009) et une source de violence. Elle se transforme en vecteur d’insécurité au coeur duquel les mères doivent continuer à assumer un rôle de cheville ouvrière. Or il n’est pas dans l’intérêt de l’enfant de maintenir un contact continu avec des parents ayant une pathologie dangereuse (Berger, 2005 : 169) ou dont la relation est empreinte de violence.» (p. 57)