Y a-t-il un ’cycle de la violence antiféministe’? : les effets de l’antiféminisme selon les féministes québécoises
Y a-t-il un ’cycle de la violence antiféministe’? : les effets de l’antiféminisme selon les féministes québécoises
Y a-t-il un ’cycle de la violence antiféministe’? : les effets de l’antiféminisme selon les féministes québécoises
Y a-t-il un ’cycle de la violence antiféministe’? : les effets de l’antiféminisme selon les féministes québécoisess
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Référence bibliographique [11286]
Blais, Mélissa. 2012. «Y a-t-il un ’cycle de la violence antiféministe’? : les effets de l’antiféminisme selon les féministes québécoises ». Recherches Féministes, vol. 25, no 1, p. 127-149.
Intentions : «En écho aux préoccupations de féministes québécoises, nous poursuivons un double objectif: 1) présenter les actions antiféministes qui ciblent indirectement ou directement les féministes; 2) analyser les effets des attaques antiféministes sur les féministes à partir de la perception qu’elles en ont.» (p. 128-129)
Questions/Hypothèses : «En empruntant les outils conceptuels et théoriques de l’intervention féministe et du travail social (Corbeil et Marchand 2010), nous vérifierons la validité de l’hypothèse de L’R des centres de femmes, selon laquelle les actions antiféministes (intimidations et menaces, poursuites juridiques, etc.) provoquent les mêmes effets chez les féministes que la violence masculine dans un contexte conjugal ou postconjugal: autoculpabilisation, silence et inhibition, etc.» (p. 128-129)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Cette recherche nous a permis de réaliser 15 entrevues semi-dirigées auprès d’intervenantes et de praticiennes de divers organismes du mouvement féministe qui ne sont pas, pour la plupart, membres de L’R des centres de femmes. Les répondantes viennent essentiellement de Montréal et de Québec». (p. 129)
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«Lors des entrevues, les répondantes ont été conviées à commenter l’hypothèse de L’R des centres de femmes. Même si dans l’ensemble, elles sont plutôt en accord avec cette hypothèse, certaines nuancent la proposition en soulignant que les agresseurs antiféministes n’entretiennent pas de ‘relation intime’ avec les féministes. […] Une répondante souligne dans le même esprit qu’elle n’hésite pas à porter plainte à la police en cas de menaces antiféministes, car elle n’est pas amoureuse de son agresseur qu’elle ne connaît même pas (R8). […] Néanmoins, pour une répondante qui milite dans un groupe mixte, ‘c’est vraiment difficile émotionnellement [parce qu’on] est en contact direct avec ces personnes-là(R17). Puisque les féministes n’entretiennent pas toutes un rapport distancié avec leurs agresseurs antiféministes, il est intéressant de noter que l’espace de la non-mixité protège certaines féministes des effets de la violence antiféministe. […] Dans le cas des militantes travaillant en mixité, le rapport à l’intimité semble participer du cycle de la violence antiféministe à l’instar du cycle de la violence conjugale. Des féministes travaillant en mixité se plaignent d’ailleurs de la relative impunité des agresseurs antiféministes de leurs milieux, avantage dont bénéficient les hommes violents en contexte conjugal.» (p. 141-142)