Sexualité et moeurs des Ojibwés selon les missionnaires jésuites du XIXe siècle (1842-1900)

Sexualité et moeurs des Ojibwés selon les missionnaires jésuites du XIXe siècle (1842-1900)

Sexualité et moeurs des Ojibwés selon les missionnaires jésuites du XIXe siècle (1842-1900)

Sexualité et moeurs des Ojibwés selon les missionnaires jésuites du XIXe siècle (1842-1900)s

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Référence bibliographique [11253]

Servais, Olivier. 2014. «Sexualité et moeurs des Ojibwés selon les missionnaires jésuites du XIXe siècle (1842-1900)». Dans Éros et tabou: sexualité et genre chez les Amérindiens et les Inuits , sous la dir. de Gilles Havard et Laugrand, Frédéric, p. 231-460. Québec: Septentrion.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Dans un premier temps, nous décrirons brièvement le contexte dans lequel s’inscrivent les missions jésuites des Grands Lacs au XIXe siècle. […] Dans un deuxième temps, nous nous pencherons sur l’ethnographie des pratiques sexuelles et de mariage des Ojibwés.» (p. 433)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteur utilise des sources premières.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Réflexion critique

3. Résumé


«Dès les premiers contacts entre coureurs de bois et Amérindiens, les malentendus sur les comportements sexuels seront mentionnés. On parle ainsi de prêt de femmes pour une période plus ou moins longue, ce qui bien entendu perturbe grandement les Européens. […] De même, pour le père Lejeune, la stabilité du mariage est quelque chose d’étrange pour les amérindiens (Montagnais); le divorce n’est pas mal vu, c’est une chose commune. Un des époux n’a qu’à dire à son conjoint de s’en aller dehors et cela suffit à le chasser. On ressent donc un premier désarroi chez ces premiers missionnaires. L’idée que la qualité de la relation prime sur l’autorité et l’institution du mariage échappe aux catégories mentales des premiers jésuites. Ceux-ci s’étonnent que les femmes puissent quitter des maris paresseux ou mauvais chasseurs. Déjà la liberté sexuelle, le divorce et la polygamie apparaissent comme des mœurs à combattre si l’on souhaite christianiser les autochtones. Par la suite, la polygynie sera sévèrement combattus par tous les missionnaires, et son extirpation est reconnue comme une des conditions de base pour être chrétien.» (p. 444-445)