Les dangers de la sexualité : bons et mauvais partenaires selon les aînés inuit du Nord canadien

Les dangers de la sexualité : bons et mauvais partenaires selon les aînés inuit du Nord canadien

Les dangers de la sexualité : bons et mauvais partenaires selon les aînés inuit du Nord canadien

Les dangers de la sexualité : bons et mauvais partenaires selon les aînés inuit du Nord canadiens

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Référence bibliographique [11196]

Laugrand, Frédéric. 2014. «Les dangers de la sexualité : bons et mauvais partenaires selon les aînés inuit du Nord canadien». Dans Éros et tabou: sexualité et genre chez les Amérindiens et les Inuit , sous la dir. de Gilles Havard et Laugrand, Frédéric, p. 241-283. Québec: Septentrion.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Dans cette contribution consacrée à la sexualité en milieu inuit, les données disponibles seront examinées en reprenant la question de la bonne et mauvaise alliance, mais également celle de l’interdit et de sa transgression, ces éléments demeurant omniprésents dans les témoignages des aînés.» (p. 243)

Questions/Hypothèses :
«En d’autres termes, quelle est la sexualité idéale ou prohibée dans ces sociétés où, par ailleurs, il existe une certaine affinité symbolique entre la chasse et la sexualité?» (p. 243)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«[L]es données ethnographiques utilisées dans cette contribution ont toutes été recueillies par des Inuit et pour des Inuit qui ont vécu sur l’île de Baffin ou dans la région de Kivalliq. Ces matériaux publics sont accessibles dans les entretiens de l’Iglulik Oral History database (IE) ainsi que dans plusieurs manuels publiés par le collège de l’Arctique du Nunavut». (p. 243)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Sur le plan des mariages, l’idéal était bien de trouver deux partenaires consentants, mais les parents des futurs époux et les hommes bénéficiaient visiblement d’une position privilégiée. En tant que pourvoyeurs de viande, ce sont eux qui nourrissaient les femmes, placées du coup dans la position de recevoir, socialement obligées d’être au service de leur époux. Ce n’est donc pas un hasard si tant de mythes traitent de cette question du bon mariage avec comme point de départ une femme qui ne souhaite pas se marier, une situation difficilement acceptable pour les familles de l’époque.[…] Tungilik évoque aussi la réalité des mariages arrangés par les parents, soucieux également de s’assurer de la compatibilité des familles concernées. Mais il ne s’interroge pas sur les échanges de conjoints ni sur le point de vue des femmes. Il indique la rareté des divorces è une époque où chacun apprenant à aimer l’autre au cours de son existence et à coopérer ensemble pour faire bonne vie, mais cette vision est un peu romantique.» (p. 279-280)