Des femmes-sujets? La question du consentement sexuel des amérindiennes dans le contexte de la rencontre avec les Européens (XVIIe - XIXe siècle)

Des femmes-sujets? La question du consentement sexuel des amérindiennes dans le contexte de la rencontre avec les Européens (XVIIe - XIXe siècle)

Des femmes-sujets? La question du consentement sexuel des amérindiennes dans le contexte de la rencontre avec les Européens (XVIIe - XIXe siècle)

Des femmes-sujets? La question du consentement sexuel des amérindiennes dans le contexte de la rencontre avec les Européens (XVIIe - XIXe siècle)s

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Référence bibliographique [11181]

Havard, Gilles. 2014. «Des femmes-sujets? La question du consentement sexuel des amérindiennes dans le contexte de la rencontre avec les Européens (XVIIe - XIXe siècle)». Dans Éros et tabou : sexualité et genre chez les Amérindiens et les Inuit , sous la dir. de Gilles Havard et Laugrand, Frédéric, p. 320-358. Québec: Septentrion.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«[I]l s’agira de se demander si les Européens découvrent en Amérique du Nord un monde où les femmes bénéficient d’une certaine autonomie sexuelle, ou s’ils trouvent plutôt des sociétés foncièrement machistes où la domination masculine se manifeste par l’exploitation d’épouses et de filles contraintes se donnant aux Blancs uniquement pour satisfaire la volonté des hommes amérindiens». (p. 322)

Questions/Hypothèses :
«Les femmes amérindiennes sont-elles contraintes par leurs pères et frères à avoir des relations charnelles avec les Blancs en vue de capter qui un pouvoir (spirituel), qui des perles de verre ou toute autre marchandise de traite, ou bien ont-elles la possibilité de se soustraire à ces pratiques, voire y jouent-elles un rôle actif? Leur participation à l’hospitalité sexuelle, autrement dit, se réduit-elle à un simple consentement, à une forme de docilité ou de servitude volontaire, ou ces femmes disposent-elles d’une puissance d’agir propre?» (p. 322)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteur utilise des sources premières dont des récits de voyage d’Européens.

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«Même s’il s’appuie sur des exemples tirés de l’ethnographie (principalement coloniale) de plusieurs sociétés amérindiennes, ce travail n’a sans doute pas assez pris en compte la diversité de ces sociétés. Son objectif répétons-le, était surtout de déconstruire quelques stéréotypes ou simplifications du discours occidental -ancien ou actuel-, qu’ils concernent la prostitution ou la domination masculine, et de dresser un portrait plus complexe que d’usage des offres érotiques jadis observés parmi les Indiens d’Amérique du Nord dans le contexte de l’expansion de la traite des pelleteries. Il s’avère que les femmes amérindienne, loin d’avoir toujours eu à consentir à ces pratiques, ou d’en avoir été nécessairement les victimes, ont pu en être aussi parfois des actrices, des sujets agissants.» (p. 351) «La vie sexuelle des autochtones, en termes normatifs comme sur le plan pratique, n’étant pas nécessairement corrélée à l’état matrimonial, c’est comme si l’adolescente pouvant échapper aux contraintes parentales et aux injonctions du mariage en vivant de multiples aventures érotiques ou sentimentales, comme s’il existait pour certaines Amérindiennes une autonomie du désir charnel». (p. 330)