Familles recomposées : comment choisir ses héritiers et organiser la succession de son patrimoine?

Familles recomposées : comment choisir ses héritiers et organiser la succession de son patrimoine?

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Référence bibliographique [11167]

Gaborean, Florina. 2013. «Familles recomposées : comment choisir ses héritiers et organiser la succession de son patrimoine?». Dans Les transmissions familiales aujourd’hui : de quoi vont hériter nos enfants? , sous la dir. de Myriam Jézéquel et Ouellette, Françoise-Romaine, p. 271-282. Montréal: Fides.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Dans ce chapitre, l’auteure présente une «[e]nquête auprès des familles recomposées québécoises sur la transmission du patrimoine et les rapports de succession.» (p. 271)

Questions/Hypothèses :
La «liberté testamentaire se traduit-elle réellement par une transmission dans la relation beau-parentale? Quels sont les biens transmis et les stratégies utilisées dans les familles recomposées? Quels sont les liens tissés entre générations, qui se révèlent à travers l’héritage?» (p. 274)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Nous avons effectué vingt entretiens […] auprès de deux membres de dix couples vivant en familles recomposées (âgés de 35 à 65 ans) et dix auprès de jeunes adultes ayant vécu dans une famille recomposée (âgés de 20 à 30 ans). […] La majorité des couples interviewés vivent en union libre (un seul couple est marié). La moitié des couples ont des enfants issus d’unions précédentes et des enfants communs (liens demi-fraternels), alors que l’autre moitié a uniquement des enfants nés d’unions précédentes (liens quasi fraternels). Le recueil des témoignages s’est effectué dans les villes de Québec, Montréal et Gatineau.» (p. 274-275)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Les pratiques de transmission envisagées par les couples reconstitués montrent une méconnaissance [des] outils juridiques [de succession]. Les (beaux-)parents se disent soucieux d’optimiser le transfert du patrimoine après leur décès, mais ils font un usage limité des instruments juridiques tels que la donation et le testament. […] L’absence de planification successorale s’explique également par le manque de dialogue entre les générations au sujet du transfert patrimonial. La mort, les successions et la rédaction du testament sont des sujets tabous dans les familles. La difficulté pour les générations d’avoir une conversation à ce sujet apparaît comme un obstacle majeur à la planification successorale […] Repousser la perspective de la mort, éviter la planification successorale et accorder une valeur affective à l’héritage. Les logiques intergénérationnelles changent, mais les transmissions continuent de façonner ce rapport complexe: on donne, on reçoit, on échange. La pluriparentalité et la liberté testamentaire n’arrivent pas à modifier le fondement filial de la transmission. En même temps, elles permettent à la relation beau-parentale de s’exprimer avec plus de souplesse et d’imagination.» (p. 279-281)