Homicide : les proches des victimes

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Homicide : les proches des victimes

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Référence bibliographique [11099]

Rossi, Catherine. 2013. Homicide : les proches des victimes. Paris: L’Harmattan.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«[C]et ouvrage propose un regard global, pluridisciplinaire et comparé [entre la France et le Québec] sur la victimisation particulière [des proches des victimes d’homicides].» (quatrième de couverture) Pour répondre aux questions de recherche, l’auteure propose trois objectifs: «identifier et délimiter les proches des victimes d’homicide, comprendre dans quelle mesure leur vécu peut être ou non assimilable à une forme de victimisation, comprendre jusqu’à quel point les institutions juridiques […] ou sociales sont prêtes à leur reconnaître un statut. À terme, peut-être sera-t-il permis d’entrevoir les raisons pour lesquelles proches des victimes d’homicide et institutions pénales semblent entretenir un certain ‘malentendu’, construit sur la base de la revendication massive de droits des uns, le refus d’en concéder trop des autres.» (p. 50-51)

Questions/Hypothèses :
L’auteure se pose les questions suivantes: «Qui sont les proches des victimes d’homicide? Père et mère, frères et sœurs, grands-parents, famille éloignée, conjoints, amis: peut-on les délimiter dans l’entourage de la victime? Victimes secondaires, par ricochet, médiates, indirectes, existe-t-il seulement un concept qui permettrait de les désigner? À quels droits et à quelle reconnaissance ces personnes peuvent-elles prétendre? D’où vient cette impression de n’être jamais reconnus, jamais compris?» (quatrième de couverture)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteure a rencontré 63 proches de victimes d’homicides au Québec et en France, entre 2003 et 2008.

Instruments :
Guide d’entretien

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Les proches des victimes d’homicide [essentiellement des membres de la famille] ne sont pas des victimes comme les autres. Confrontés à la fois à un deuil particulièrement difficile et, en même temps, à une infraction pénale, leurs souffrances doivent impérativement être reconnues. Pourtant, n’ayant pas été visés directement par l’intention criminelle, il n’est pas toujours simple de leur concéder l’ensemble des droits accessibles aux autres victimes. […] Les systèmes de justice français et québécois, en suivant une tendance à ‘l’humanisation’ des procédures, confèrent à certains proches des victimes d’homicide une place substantielle en leur sein. Ces deux systèmes échouent néanmoins l’un comme l’autre à leur assurer une prise en charge idéale. Différents mécanismes d’action et de réparation, ne pouvant se limiter à des réponses civiles et pénales, devraient être déployés dans leur intérêt. En plus de solutions cliniques évidentes, la situation des proches des victimes d’homicide exige que soient désormais mis en valeur les dispositifs sociaux et réparateurs susceptibles de leur assurer une ultime reconnaissance.» (quatrième de couverture)