Référence bibliographique [10958]
Beaulieu, Marie-Christine, Normandeau, Sylvie et Robaey, Philippe. 2014. «Les cognitions sociales des parents d’enfants TDA/H comme prédicteur des pratiques parentales après une intervention ». Revue canadienne des sciences du comportement / Canadian Journal of Behavioural Science, vol. 46, no 2, p. 147-161.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«L’objectif de cette étude était d’examiner le rôle prédicteur des cognitions sociales des parents d’un enfant ayant un trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité (TDA/H) en lien avec les pratiques parentales utilisées après leur participation à deux différents types d’intervention – programme d’entraînement aux habiletés parentales (PEHP) ou soutien téléphonique (ST) –, comparativement à un groupe contrôle (GC).» (p. 147)
Questions/Hypothèses :
«Sur la base des liens déjà observés entre les cognitions sociales des parents d’enfants TDA/H et leurs pratiques parentales, les hypothèses suivantes ont été formulées. 1. Plus un parent rapporte un SAEP [sentiment d’auto-efficacité parental] élevé, plus il aura recours à des pratiques parentales appropriées (par ex., pratiques positives, engagement parental, supervision) et moins il utilisera des pratiques parentales inappropriées (par ex., discipline inconstante/sévère, punition physique) après avoir participé à une intervention (PEHP, ST). 2. Plus un parent attribue les comportements de désobéissance de son enfant TDA/H à ses mauvaises habiletés parentales, à sa mauvaise humeur ou à son manque d’effort, moins il aura recours à des pratiques parentales appropriées […] et plus il utilisera des pratiques parentales inappropriées […] après avoir participé à une intervention (PEHP, ST).» (p. 149-150)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
«L’échantillon est composé de 110 parents (101 mères et 9 pères) dont un enfant a reçu un diagnostic de trouble du déficit de l’attention/hyperactivité (TDA/H). Les enfants sont âgés entre 6 ans et 9 ans 11 mois inclusivement (M [moyenne]= 8,18 et É.-T.[écart type]= 0,11) et dans 85,5 % des cas (n = 94), il s’agit d’un garçon.» (p. 150)
Instruments :
Questionnaires
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
«Globalement, le SAEP joue un rôle prédicteur pour certaines des pratiques parentales mesurées et il est modifié à certains égards par l’intervention. Les résultats indiquent que dans le groupe où les parents ont reçu du soutien téléphonique, avoir un SAEP élevé était associé à une plus grande utilisation de pratiques parentales positives, tandis que dans le groupe où les parents ont participé au PEHP, avoir un SAEP plus élevé était associé à une moins grande utilisation de pratiques parentales négatives et inconstantes. Il se peut qu’une intervention d’une intensité moindre, tel que le soutien téléphonique, puisse avoir des impacts positifs sur l’amélioration des pratiques positives qui s’avèrent plus faciles à modifier (par ex., féliciter ou jouer avec son enfant), mais qu’une intervention plus intense, plus fréquente, avec des modalités d’intervention plus structurées (tel le PEHP) soit nécessaire pour changer des pratiques parentales négatives. Par ailleurs, au pré-test, les parents du groupe ST avaient un SAEP plus élevé que les parents du groupe contrôle. Une telle différence n’existait pas entre les parents du groupe PEHP et ceux du groupe contrôle. Après l’intervention de ST, il s’avère que les parents ayant un SAEP plus élevé sont ceux dont les pratiques positives augmentent. Il est possible que les parents de ce groupe avaient un SAEP déjà plus élevé au départ et que l’information générale transmise dans le cadre du ST a permis à ces parents de faire des prises de conscience contribuant à l’amélioration des pratiques positives.» (p. 157)