1. Objectifs

Intentions :
«Dans la perspective de mieux comprendre les pratiques professionnelles à l’égard des pères au sein de ce programme, cette étude qualitative phénoménologique explore les perceptions et les croyances des intervenants des SIPPE [services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance] à propos des pères qu’ils côtoient et des pratiques qu’ils mettent en place à leur endroit.» (p. ii)

Questions/Hypothèses :
«Quelles sont les croyances et perceptions au sujet des pères entretenues par les intervenants œuvrant au programme des SIPPE? […] Quelles sont les croyances et perceptions des intervenants œuvrant au programme des SIPPE au sujet de leurs pratiques professionnelles à l’endroit des pères qu’ils côtoient?» (p. 15-16)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
L’échantillon contient huit intervenants. Chaque intervenant est un «[…] professionnel de la santé et des services sociaux qui œuvre au sein du programme des SIPPE […], mais [il a] aussi jou[é] un rôle d’intervenant pivot auprès d’au moins une famille et être volontaire pour participer à une recherche portant sur leur expérience de côtoyer des pères dans le cadre de leur travail.» (p. 62)

Instruments :
- Questionnaire
- Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«En plus de fournir quelques données sociodémographiques, les résultats laissent transparaître différentes perceptions et croyances à propos des pères en contexte de vulnérabilité socioéconomique et des pratiques professionnelles à leur endroit. Pour les intervenantes rencontrées, les pères qu’elles côtoient ont différentes identités : ils sont d’abord des hommes et des partenaires de vie avant d’être des parents. Les défis liés à chacune de ces identités compliquent bien souvent la transition à la parentalité dans le cas des pères des familles suivies par les intervenants du programme des SIPPE. À l’avis des professionnelles, les services qu’elles offrent sont essentiels puisqu’elles observent que les parents jeunes et socioéconomiquement défavorisés sont peu autonomes dans leur rôle, ce qui cause un risque pour le développement de leurs enfants. De plus, les fréquentes divergences d’opinion entres les intervenantes et les parents poussent celles-ci à adopter une démarche systématisée. Finalement, la rencontre entre les intervenantes et les pères est influencée par le fait que les pères semblent peu concernés par les services et qu’il existe un malaise entre les deux parties. Malgré tout, les professionnelles mettent en œuvre différents moyens pour tenter de rejoindre de plus en plus les pères.» (p. 121-122)