De près et de loin : les réseaux de parenté des couples mixtes québécois

De près et de loin : les réseaux de parenté des couples mixtes québécois

De près et de loin : les réseaux de parenté des couples mixtes québécois

De près et de loin : les réseaux de parenté des couples mixtes québécoiss

| Ajouter

Référence bibliographique [10951]

Le Gall, Josiane et Meintel, Deirdre. 2011. «De près et de loin : les réseaux de parenté des couples mixtes québécois ». Diversité urbaine, vol. 11, no 2, p. 69-89.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Dans un bilan des recherches sur la famille et la migration, Kofman (2004) insiste sur la nécessité de s’intéresser davantage aux mariages mixtes, un phénomène qui reste encore peu étudié. Selon cet auteur, une des principales questions soulevées par ce type d’union concerne la communication à distance. […] Néanmoins, on connaît mal la place qu’occupent les lignées familiales dans la vie quotidienne des couples mixtes. Dans cet article, […] nous nous proposons d’examiner d’un peu plus près le rapport entretenu avec les réseaux de parenté et leur rôle dans la socialisation des enfants.» (p. 70)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«À Montréal et en région au Québec, 80 couples âgés de 25 à 40 ans et ayant au moins un enfant ont été interviewés. Les 60 couples montréalais se répartissaient en trois types d’unions mixtes: entre un conjoint franco-québécois et un immigrant arrivé depuis quelques années; entre une personne franco-québécoise et un individu issu d’une minorité ethnique né ou arrivé au Québec en bas âge avec sa famille; ou bien entre deux conjoints nés à Montréal issus de minorités ethniques différentes.» (p. 74)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Les résultats de nos analyses montrent que dans la plupart des cas, la densité des relations entre les couples mixtes et leur parenté est élevée et que ces relations ne sont pas limitées au Québec, mais transcendent les frontières nationales. La localisation particulière du réseau de parenté exerce toutefois une influence sur la nature et la fréquence des contacts. […] Nous avons également montré comment les fréquents contacts avec la lignée du conjoint issu du milieu immigrant visent la transmission des appartenances et référents multiples associés aux origines de ce dernier. Parce que les enfants feront l’apprentissage des normes et valeurs de la société dans laquelle ils grandissent, les stratégies des parents pour appuyer les projets identitaires formulés à leur égard mettent principalement l’accent sur les origines autres que québécoises. Se sentant souvent mal outillés pour inculquer les rudiments des langues et des religions à leurs enfants, les parents ont recours à la famille, jugée plus apte à le faire. De même, les voyages au pays d’origine actualisent la volonté de transmettre la langue, la religion et les traditions aux enfants.» (p. 84)