Premières initiatives d’intégration sociale des malades mentaux dans une phase de pré-désinstitutionnalisation. L’exemple de Saint-Jean-de-Dieu, 1910-1950

Premières initiatives d’intégration sociale des malades mentaux dans une phase de pré-désinstitutionnalisation. L’exemple de Saint-Jean-de-Dieu, 1910-1950

Premières initiatives d’intégration sociale des malades mentaux dans une phase de pré-désinstitutionnalisation. L’exemple de Saint-Jean-de-Dieu, 1910-1950

Premières initiatives d’intégration sociale des malades mentaux dans une phase de pré-désinstitutionnalisation. L’exemple de Saint-Jean-de-Dieu, 1910-1950s

| Ajouter

Référence bibliographique [10898]

Thifault, Marie-Claude et Perreault, Isabelle. 2011. «Premières initiatives d’intégration sociale des malades mentaux dans une phase de pré-désinstitutionnalisation. L’exemple de Saint-Jean-de-Dieu, 1910-1950 ». Histoire Sociale / Social History, vol. 44, no 88, p. 197-222.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet article sur les premières initiatives d’intégration sociale des malades mentaux, dans l’exemple de l’Hôpital Saint-Jean-de-Dieu, présente la mise en place d’une phase de désinstitutionnalisation au cours des premières décennies du XXe siècle.» (p. 197)

Questions/Hypothèses :
«Nos questions de recherche s’intéressent à comprendre: quel était le rôle des familles dans l’intégration sociale des malades mentaux, et cela, dès les années 1910; comment la communauté les a accueillis; est-ce que les malades mentaux ont vraiment pu prendre leur place au sein de la société?» (p. 199)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Les auteures utilisent des sources premières, principalement les dossiers médicaux de l’Hôpital-Saint-Jean-de-Dieu et des textes de loi datant du début du XXe siècle.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Réflexion critique

3. Résumé


Dans cet article, les auteures démontrent «[...] que les politiques, les stratégies et les pratiques des Sœurs de la Providence et des psychiatres ont mis en place un système de désinstitutionnalisation et de réintégration des patients dans leur famille dès les années 1910, soit un demi-siècle avant que ne s’amorce la première vague de désinstitutionnalisation des années 1960 orchestrée par les auteurs du rapport Bédard.» (p. 197) Les auteures abordent dans cet article le désir et les difficultés des familles à soutenir un aliéné. Ainsi, «[r]éintégrer au sein de la société les patients qui ne sont pas dangereux et pour qui la médecine psychiatrique a abandonné tout espoir de guérison peut être une décision heureuse pour les aliénés qui bénéficient du soutien de leur famille. L’expérience menée hors des murs asilaires peut s’avérer très positive et donner confiance à la famille désireuse de reprendre sous son aile son malade atteint d’une affection mentale chronique ou périodique. […] Malgré le désir des familles à revoir parmi eux leur malade, les tentatives ne se concluent pas nécessairement comme il est désiré.» (p. 218-220)