Référence bibliographique [10896]
Longtin, David. 2010. «La violence faite aux femmes en Haïti : entre le réseau (inter)national d’assistance et la représentation des organisations féministes haïtiennes (1991-2008)». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de science politique.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«À partir des années 1990, un savoir sur la violence faite aux femmes est apparu en Haïti […] Or, les études sur le sujet […] ne permettent pas de saisir l’enjeu politique entourant le développement de ce savoir. Ce mémoire a pour objectif d’analyser cet enjeu de pouvoir, notamment en étudiant l’impact du réseau (inter)national d’assistance sur la résurgence des organisations de femmes et/ou féministes comme actrices de la scène politique haïtienne.» (p. x)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
L’auteur se penche principalement sur un «[…] ensemble de documents juridiques (ex. Code pénal, décret de 2005), de rapports [de plusieurs ONG] œuvrant dans le secteur des droits humains, d’organisations féministes et/ou des groupes de femmes […] et d’articles de journaux haïtiens […].» (p. 21)
Type de traitement des données :
Réflexion critique
3. Résumé
Selon l’auteur, dans les années 1990 les organismes pour les femmes «[…] acquirent ainsi un savoir et une expertise en intervention sur la violence faite aux femmes, leur permettant d’émettre un discours sur la souffrance des femmes accueillies. À partir de ce discours, les militantes tentaient de s’instituer en porte-parole des femmes victimes sur la base du partage de leur souffrance, émettant des revendications pour l’obtention de la justice et la reconnaissance des droits des femmes. Elles menèrent diverses actions, notamment des plaidoyers en vue de modifier le droit, développant leur opposition à l’État, accusé d’inaction. Après l’élection d’Aristide en 2000, certaines organisations de femmes et/ou féministes, regroupées au sein de la CONAP [Coordination Nationale de Plaidoyer pour le Droits des Femmes], se radicalisèrent face au gouvernement, appelant à son renversement. […] Sous le gouvernement de transition, elles appelèrent à la refondation de la nation sur le droit, ce qui leur permit de reprendre les négociations avec l’État, obtenant certaines revendications, notamment en matière de droit.» (p. x) Ce mémoire aborde les conditions des femmes en général, concernant notamment le harcèlement au travail et la violence conjugale. Sous le gouvernement de transition, les organisations sur place dénoncent, entre autres, la violence conjugale sous toutes ces formes: verbales, économique, physique et sexuelle. (p. 104)