1. Objectifs

Intentions :
« Ce mémoire vise à explorer le phénomène des figures paternelles alternatives, plus précisément à découvrir comment, en l’absence de lien biologique et légal, des hommes agissant en tant que figure paternelle alternative auprès d’enfants âgés de 0 à 5 ans perçoivent et vivent ce parcours d’engagement ». (p. iii)

Questions/Hypothèses:
« Au Québec, les statistiques révèlent qu’un certain nombre d’enfants vivent en famille monoparentale, homoparentale ou recomposée. » (p. 2) L’auteure fait donc « l’hypothèse que des figures parentales autres que les père et mère biologiques telles des figures paternelles alternatives existent dans ces modèles familiaux. » (p. 2)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Le premier échantillon est composé de sept hommes, « [...] identifiés par la mère ou par l’enfant comme étant un parent ou une figure paternelle très significative [pour] ce dernier, ont été interrogés dans le cadre d’entrevues semi dirigées. » (p. iii) « Le deuxième échantillon est un groupe de discussion constitué de trois intervenantes à l’équipe périnatalité et petite enfance du CSSS Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent. » (p. 49)

Instruments:
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« L’analyse du discours des hommes et des intervenantes montre que les circonstances entourant l’engagement de figures paternelles alternatives sont initialement motivées par un lien conjugal, filial ou amical entretenu entre la mère et la figure paternelle alternative en question et par son désir délibéré de lui offrir aide et accompagnement. Quant au sens attribué à cet engagement, il en est entre autres un de responsabilités parentales. Leur engagement est similaire à celui d’un père biologique. Cependant, bien que la majorité des répondants assume le rôle de père et s’identifie comme tel, la plupart place la filiation biologique au premier plan et avance que le lien de sang définit le parent. Finalement, l’engagement des figures paternelles alternatives jouit d’une reconnaissance variable. Il est connu et reconnu de l’entourage des figures. Cependant, la place qui leur est accordée varie selon l’absence ou la présence du père biologique. Les résultats ont fait ressortir que la figure paternelle alternative telle que définie dans cette présente étude est un modèle de parentalité invisible et que les intervenants du réseau de la santé et des services sociaux présument le rôle qu’elle assume. Quoi qu’il en soit, les figures paternelles alternatives aspirent toutes à une forme de reconnaissance pour leur engagement et la grande majorité demande qu’elles soient reconnues légalement et socialement et ce, même dans un contexte de pluriparentalité. » (p. iii-iv)