La parentalité des mères mise à l’épreuve sociales
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Référence bibliographique [10838]
Lalande, Dominique. 2012. «La parentalité des mères mise à l’épreuve sociale». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de travail social.
Intentions : «Mettre en relation l’Individu et la société, mieux saisir quelle est l’interaction entre les deux, plus spécifiquement l’influence de la société sur la parentalité de la mère québécoise, telle est la démarche générale de ce mémoire.» (p. xi)
Questions/Hypothèses : «La parentalité des mères est au cœur de notre démarche. En conséquence, compte tenu de la conciliation famille travail, de leur grande responsabilité auprès de l’enfant et du temps qu’il faut pour créer et maintenir le lien avec lui; compte tenu des influences encore marquées de la structure économique et de son partenaire, les médias et enfin, compte tenu des structures institutionnelles de l’État, la question de recherche est: est-ce que les mères arrivent à rendre leur parentalité cohérente?» (p. 58)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «La population cible est d’emblée les mères québécoises. […] Nous avons rencontré des cas typiques, orientés et homogènes de femmes qui sont mères depuis au moins deux ans et qui travaillent.» (p. 65) L’échantillon comprend quatre femmes qui ont été rencontrées chacune deux fois en entrevue.
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«Leurs témoignages font émerger les difficultés de leur parentalité. […] Nous avançons l’idée que leur parentalité est mise à l’épreuve sociale […]. Soit, plus précisément, que par la tension entre l’intégration, la stratégie et la subjectivation de leur expérience, les mères vivent un grand stress et même une détresse parentale. Elles sont tiraillées entre la pression normative intériorisée et extérieure des valeurs véhiculées, les besoins de l’enfant, leurs propres aspirations, les nécessités et l’organisation de la vie actuelle. Dans ce qu’elles expérimentent et dans leurs choix, les mères doivent donc réagir pour s’ajuster afin d’exercer leur double rôle et vivre en tant qu’individu libre. Elles sont sous tension parce que conscientes des enjeux et des contraintes et elles sont en recherche de réponses acceptables pour elles. Elles disent leur besoin de créer et maintenir un lien de qualité avec leur enfant et nomment facilement les obstacles. Ils sont la difficile conciliation travail-famille, le partage inégal des responsabilités avec le père, l’importance accordée au travail mais aussi à l’accomplissement de soi et enfin, l’assignation de la mère parfaite. […] Les effets de toutes ces contraintes affectent leur estime de soi parentale et sont un fort sentiment de culpabilité et de responsabilité, l’épuisement professionnel ou la dépression. Par contre, et heureusement, elles arrivent à avoir une distance critique et cherchent à se subjectiver afin de faire sens de leur expérience parentale.» (p. xi-xii)